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Afrique : le futur continent de la monnaie virtuelle ?

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Selon des experts, les conditions sur le continent africain sont favorables à l’essor de la monnaie virtuelle. En pratique, les devises virtuelles ne dépendent ni des frontières géographiques ni des institutions ; les transactions se font totalement en ligne, via une blockchain qui alimente le grand livre en temps réel. Mais certains économistes affirment que l’intérêt croissant pour la cryptomonnaie – et surtout le Bitcoin – pourrait fortement influencer le futur de l’Afrique.

La monnaie virtuelle pour contrer les banques centrales africaines

De plus en plus de citoyens de pays à forte inflation se tournent vers la cryptomonnaie, qui offre une alternative viable aux politiques des banques centrales africaines.

Par exemple, le taux d’inflation du Sud-Soudan a été de 102 % entre 2016 et 2017. De leur côté, l’Égypte, le Ghana, le Malawi, le Mozambique, le Nigeria, la Zambie et le Zimbabwe ont un taux d’inflation à deux chiffres. Dans ces conditions, il n’est pas surprenant que certains de ces pays figurent parmi les principales économies de bitcoins en Afrique. En effet, les principaux pays utilisant le Bitcoin sont le Botswana, le Nigeria, le Kenya, le Ghana, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud, selon le site gobitcoin.io. La BBC ajoute que la cryptomonnaie gagne aussi du terrain en Ouganda.

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Ainsi, les « citoyens des pays africains effectuent des transactions en bitcoins, et non dans leur monnaie locale qui subit une hyperinflation » souligne Emmanuel Tokunbo Darko, vice-président du marketing d’ICOWatchlist.com, une plateforme hébergeant des cryptodevises.

L’essor de l’internet mobile favorise la tendance

Par ailleurs, la population africaine a de plus en plus accès à internet, notamment sur mobile. C’est une condition particulièrement favorable à l’utilisation de bitcoins et autres devises virtuelles. « Je vérifie mon portefeuille de Bitcoins tous les jours et dès que j’en ai l’occasion. À chaque minute, à chaque heure, aussi souvent que je le peux » déclare Peace Akware, un jeune Ougandais.

Avec un meilleur accès à internet, les utilisateurs peuvent plus facilement créer et générer leur portefeuille, mais aussi dépenser leur cryptomonnaie en ligne. Notamment, un nombre croissant d’Africains se divertissent sur un site de casino crypto, qui est habituellement inaccessible avec leur monnaie locale. « Les transactions en bitcoin aident à éliminer les blocages procéduraux qui nuisent aux services bancaires et financiers traditionnels » explique Emmanuel Tokunbo Darko.

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Aucune régulation par les gouvernements

À l’heure actuelle, les gouvernements africains ne réglementent pas la cryptomonnaie, ce qui stimule certainement son expansion sur le continent. Dans les faits, cette absence de législation semble davantage résulter d’une incapacité plutôt que d’une réelle volonté de leur part. À ce sujet, la banque centrale nigériane a d’ailleurs déclaré qu’elle ne pouvait pas contrôler ou réguler le Bitcoin, « tout comme personne ne va contrôler ou réguler internet. Cela ne nous appartient pas ».

Craignant un effondrement du secteur bancaire ou une appropriation arbitraire de l’argent par le gouvernement, les Africains réagissent comme ils le peuvent. Ceux qui n’ont pas accès aux banques et qui vivent dans des pays politiquement instables pourraient alors être attirés par la cryptomonnaie.