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Aïcha Koné dézingue un député : “C’est vous qui faites, Ouattara ne libère pas les gens”

Credit Photo : DR

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Dans un post publié sur sa page Facebook ce mercredi 29 décembre 2021, le député-maire de Gbon-Kolia, l’honorable Alpha Yaya Touré a réagi à la récente sortie de l’artiste chanteuse ivoirienne, Aïcha Koné qui plaidait pour le retour des exilés et des prisonniers politiques sur une chaîne de radio guinéenne. 

Ce cadre du parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) lui a rappelé le manque d’infrastructures routières dont souffrait sa région « avant 2011 ». « Dans ta région, avant 2011, tes parents, qui venaient d’Abidjan, passaient la nuit à la belle étoile à la gare de Boundiali faute de moyens de transport. 

Depuis maintenant plus de 10 ans, cela est un mauvais souvenir, car le bitume a été réalisé sur l’axe Boundiali-Tengrela. Je suis ton maire et aussi ton député, je suis donc très bien placé pour te parler du développement de ta localité », a lancé Alpha Yaya Touré sans toutefois citer la Diva de la musique ivoirienne. 

La réaction de l’artiste n’a pas tardé. À travers une vidéo publiée sur les réseaux sociaux ce jeudi 30 décembre 2021, elle a tenu à lui répondre.

« Touré Alpha Yaya, petit fils de Bah Djénéba et fils de Nanan Touré, peut-être que ce que je vais écrire comme réponse, tu n’auras pas le temps de lire, je ne sais pas. Mais je reviens encore te dire de t’éloigner de moi et tes propos, je n’en veux pas. 

J’entends les gens parler, ceux qui ont envie de parler et qui ne me connaissent pas, ça ce n’est pas mon problème. Mais toi, fils de Nanan, je veux vraiment que tu mettes fin à ce que tu veux commencer. Si c’est pour plaire à Alassane Ouattara, c’est ton droit. Moi, quand Alassane Ouattara et sa femme rendaient service à mon frère Aboulaye quand il était malade, vous n’étiez pas là. 

C’est moi-même qui ait parlé de cela sur les écrans parce que je ne suis pas une ingrate. Alors, si maintenant vous venez d’arriver dans affaire d’Alassane Ouattara, c’est votre droit. J’ai dit quoi et puis tu vas me faire la morale pour dire que mes parents n’avaient pas goudron ? Toi ton ancêtre avait goudron à Gbon. C’est même Gbon là qui nous appartient à nous tous. (…) », a-t-elle déclaré d’entrée.

Houphouët n’a jamais voulu qu’un Ivoirien soit exilé, mais pourquoi c’est à notre époque il y a ça ? Le développement entamé par le président Ouattara depuis son accession au pouvoir en 2011, ne suffit pas. 

La libération des prisonniers politiques, le retour des exilés contribuera à une réconciliation vraie entre filles et fils de la Côte d’Ivoire. D’ailleurs, elle estime que cet acte grandira le président Ouattara et permettra au pays de repartir de l’avant.

« Si je parle de Ouattara ou de la Côte d’Ivoire, c’est mon droit. On dit Ouattara a fait des ponts, je dis que ce n’est pas suffisant. On veut plus de sa part. C’est vous qui ne faites rien pour que Ouattara libère les gens. Sinon, il y a quoi ? C’est quel palabre on a fait et puis ça ne finit pas. Palabre est fini. On parle de réconciliation. Ça aussi, on ne peut pas demander à Ouattara ? Il est Ouattara, je suis Koné. Il n’y a pas de mensonges être nous. Moi, je peux lui dire cela. 

S’il libère les gens, ça le grandit. Si vous êtes incapables de le lui dire, c’est bien mais moi je n’ai pas insulté Ouattara et je ne le ferai jamais. (…) Faites sortir les prisonniers, on va regarder les ponts. On se dit Houphouëtiste non ? Houphouët n’a jamais voulu qu’un Ivoirien soit exilé, mais pourquoi c’est à notre époque il y a ça ? C’est que quelque part, on n’a pas respecté la conviction d’Houphouët. Soyons véridiques. 

Ne mettez pas Ouattara dans le rêve. C’est un être humain. Il y a eu des problèmes, c’est vrai. Mais on peut partir sur des nouvelles bases. Mon espoir en 2022, c’est que tous les prisonniers soient libérés. On sera tous heureux. Donc Alpha Yaya, respecte moi un peu. Les autres peuvent dire ce qu’ils veulent, mais toi et moi venons de Gbon et mon père a épousé une des vôtres. Donc arrête ça. (…) », a-t-elle conclu.