L’artiste ivoirienne Aïcha Koné, actuellement en déplacement en Guinée Conakry, a été l’invitée ce mardi 21 décembre 2021, sur le plateau de Espace TV Guinée, dans l’émission dénommée ”Les grandes gueules”.
Sur ce plateau, celle qui est appelée couramment La Diva de la musique ivoirienne a été emmenée à se prononcer sur ses relations avec les politiques notamment “son exil” en Guinée après l’éclatement de la crise post-électorale de 2010-2011.
Selon elle, l’éclatement de cette crise a été du fait du refus du recomptage des voix demandé par le président de l’époque, Laurent Gbagbo. Extrait.

« On va parler de vos rapports avec les politiques. On a vu, quand Ouattara est venu au pouvoir, vous étiez carrément installée en Guinée. Est-ce-qu’on peut dire que vous étiez en exil à l’époque ? Et que s’est-il passé ? », question du journaliste.
Réponse de l’interpellée : « (Rires) Oui, c’est une sorte d’exil parce que je suis une enfant d’Houphouët Boigny. J’ai grandi avec ce slogan “la paix”. J’ai jamais imaginé qu’il y aurait la guerre chez moi en Côte d’Ivoire.
Et, il y a eu pas mal de problème politique. Le problème était que, pendant la crise, Gbagbo a demandé à ce qu’on recompte les voix. Puisqu’une fois, aux États-Unis, on l’a fait, pourquoi pas. Alors, il s’est trouvé que les urnes ont été brûlées tout et tout.
Il n’y avait pas de voix à compter. Je ne veux pas prendre position mais, en tant que citoyenne du pays, quand il y a deux leaders et qu’un dit : “bon, j’ai perdu mais venez qu’on compte”, moi, je crois qu‘il n’y avait pas de problème à cela. Nous étions choqués parce que nous étions de ceux qui pensaient qu’il fallait qu’on recompte les voix.
Comme ça n’a pas eu lieu, et qu’il y a eu des attaques. Les attaques duraient comme on l’a vu. Il y a eu résistance et après on a compris que la France qui était notre alliée était de l’autre côté ».