Alors que WhatsApp propose un chiffrement de bout en bout des divers échanges que l’on peut avoir avec ses interlocuteurs, un nouveau problème de taille vient de se présenter. Sous certaines conditions, l’application laisserait fuiter les numéros de téléphone mobile qui se retrouveraient ensuite indexés… sur Google.
Selon le chercheur en cybersécurité, Athul Jayaram, qui a détecté cette fuite et l’a rendue publique le 6 juin dernier, plusieurs dizaines de milliers de numéros sont ainsi référencés sur le célèbre moteur de recherche. Ce problème, qui aurait déjà été constaté par WhatsApp, trouverait son origine dans la fonction permettant de partager son numéro avec un autre utilisateur de cette messagerie via un QR Code.
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Si cette fonction peut paraître pratique, celle-ci générerait une courte URL qui, elle, ne serait pas cryptée. Les données, rendues publiques, seraient alors automatiquement référencées par les algorithmes de Google. Toujours selon ce chercheur, il suffirait alors qu’un internaute formule une simple recherche Google avec les mots-clés « site:wa.me » ainsi que des noms pour voir apparaître divers numéros de téléphone. En outre, Athul Jayaram précise que si les robots de Google sont susceptibles de référencer de telles données, il n’est pas impossible que d’autres moteurs de recherche le fassent.
Et les conséquences peuvent être graves puisque « des personnes inconnues pourraient vous envoyer un message », alerte le chercheur. « Des responsables marketing, des cybercriminels, des fraudeurs peuvent peut-être vous cibler. En fonction de vos paramètres de confidentialité WhatsApp, si les paramètres de confidentialité sont définis pour le public, ils peuvent déjà avoir votre photo de profil, votre nom, votre statut de profil. Comme ils ont votre numéro de mobile, ils peuvent envoyer des SMS ou passer des appels. La meilleure façon d’éviter la situation est peut-être de supprimer votre compte WhatsApp ou de changer votre numéro de mobile », a poursuivi Jayaram. Selon ce dernier, les premiers numéros détectés concerneraient principalement les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Inde.
Avec CNEWS
