Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Angleterre : “La reine de l’escroquerie” d’Hollywood arrêtée

Facebook
Twitter
WhatsApp

Aux Etats-Unis, un escroc présumé qui a été arrêté en Grande-Bretagne, est inculpé pour avoir soutiré des centaines de milliers de dollars à des professionnels du cinéma en se faisant passer pour des femmes d’influence à Hollywood, a indiqué à l’AFP la police fédérale américaine.

“La reine de l’escroquerie d’Hollywood” serait en réalité un indonésien âgé de 41 ans qui répond au nom de Hargobind Tahilramani, un virtuose de l’imitation des voix féminines et des accents. Il était recherché dans le monde entier depuis son inculpation par un tribunal de Californie en novembre 2019.

Parmi les dirigeantes d’Hollywood dont Tahilramani usurpait l’identité figure Kathleen Kennedy, grande patronne de Lucasfilm (saga Star Wars), l’ancienne responsable de Sony Amy Pascal et l’ex-PDG des studios Paramount Sherry Lansing.

Mode opératoire

Selon l’acte d’accusation consulté par l’AFP, des professionnels du cinéma dans différentes spécialités étaient contactés par l’escroc présumé et se voyaient proposer des opportunités d’emploi prestigieuses et lucratives pour des projets imaginaires. Seule condition : se rendre en Indonésie pour des repérages, de la documentation ou des travaux préparatoires au scénario.

À leur arrivée, les victimes étaient délestées de leurs dollars à la moindre occasion par des complices qui prélevaient des “frais de transport” et autres avances prohibitives censées faire plus tard l’objet d’un remboursement par la production.

Menaces et intimidations

Les dupes ne revoyaient jamais la couleur de leur argent et ceux qui se plaignaient ou émettaient des doutes étaient explicitement menacés par Tahilramani, qui les intimidait en leur envoyant des photos de leurs enfants ou parlait de les “démembrer”, selon l’acte d’accusation.

L’escroquerie aurait débuté en 2013 et se serait poursuivie jusque cet été, la bande ayant adapté ses techniques à la crise sanitaire en demandant à ses cibles de verser de l’argent pour des “vidéos de formation” inexistantes.