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Attaque à Lyon : l’état de santé du prêtre agressé, inquiète

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Le prêtre orthodoxe blessé par balles, samedi dernier à Lyon lorsqu’il fermait la porte d’une église du 7e arrondissement, est depuis maintenu dans un coma artificiel. Victime de deux coups de feu tirés par un homme toujours en fuite, celui-ci a été réopéré le lundi 2 novembre 2020. « L’opération vient de se finir et elle s’est bien passée, indique le responsable régional de la métropole grecque orthodoxe de France Georges Vassilakis. Il est toujours dans le coma, mais les médecins vont essayer de le réveiller ce mardi 3 novembre 2020. Ils sont plus optimistes ».

 

 

Se disant « choqué et attristé », ce dernier demeure extrêmement prudent quant à la guérison du prêtre : « Son état de santé reste très critique. Il a reçu des tirs de fusils dans l’abdomen et au thorax. Ses intestins sont quasiment détruits et quelques organes vitaux sont touchés. On est toujours dans l’incertitude. »

 

 

Selon le prêtre de la paroisse Saint-Georges de Grenoble, la victime Nikolaos Kakavelakis (52 ans) avait déposé sa démission il y a un mois pour « raisons familiales » auprès de cette juridiction de l’Église orthodoxe, qui lui cherchait depuis un remplaçant, pour se mettre en quête « d’une autre mission à l’étranger ».

 

 

Arrivé à Lyon en fin d’année 2009, le prêtre du 7e arrondissement connaissait des relations conflictuelles avec « trois ou quatre membre de la communauté », selon Georges Vassilakis, et en particulier un homme qui a « porté plainte contre lui à plusieurs reprises ».

 

« C’était à la fois personnel et sur la gestion de la paroisse. Il l’accusait d’avoir changé le statut de la communauté. C’était son seul ennemi connu au sein de notre communauté, mais cette personne a pu influencer d’autres membres. La situation n’était pas très agréable au sein de la paroisse », décrit le responsable orthodoxe.

 

Survenue deux jours après l’attentat dans la basilique de Nice, cette attaque dans un lieu de culte a provoqué un fort émoi. La piste terroriste n’est toutefois pas privilégiée mais plutôt celle d’un différend de droit commun. Le prêtre grenoblois estime qu’« il ne peut pas s’agir d’un acte terroriste ». Il évoque « quelque chose de personnel », y compris par « une autre personne, indépendante de la communauté, instable par exemple, qui l’aurait choisi au hasard ».

 

Un homme « pouvant correspondre au signalement donné par les premiers témoins » avait été interpellé dans un autre quartier de Lyon peu après les faits. Mais sa garde à vue a été levée dimanche en début d’après-midi, rien ne permettant de le relier aux faits.

 

source : 20minutes.fr