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Avec “WAP”, tube le plus osé de l’été, Cardi B fait polémique

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Le clip de la rappeuse Cardi B en collaboration avec Megan Thee Stallion, “WAP”, devenu l’un des tubes de l’été, ne cesse d’alimenter l’indignation des conservateurs américains.

Cardi B et Megan Thee Stallion, prennent un malin plaisir à marteler les paroles les plus osées. La chanson se présente comme une ode au désir féminin et à la débauche, accompagnée d’images défiant les règles habituelles de la décence.

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La plupart des paroles de ce morceau, y compris son titre une abréviation argotique qui évoque un vagin lubrifié, sont intraduisibles sans risquer de verser dans l’obscénité. Dans la vidéo, les deux rappeuses déambulent en talons aiguille et bodys pratiquement déshabillées, dans une riche demeure aux couleurs pastel où se succèdent félins, insinuations sexuelles et formes généreuses.

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La chanson a reçu beaucoup de critiques, mais à l’approche de la présidentielle américaine, des voix conservatrices ont crié au scandale.

“WAP (que j’ai entendu par hasard) m’a donné envie de me verser de l’eau bénite dans les oreilles”, a tweeté James Bradley, républicain de Los Angeles qui briguera le 3 novembre un siège à la Chambre des représentants.

“Ils parlent, ils parlent et les chiffres augmentent”, déclarait récemment Cardi B, une fan du socialiste Bernie Sanders qui soutient désormais le démocrate Joe Biden pour la présidentielle.

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Pour Sherri Williams, spécialiste des médias à l’American University de Washington, les critiques étaient prévisibles.

“Le patriarcat punit toujours les femmes qui parlent de leurs expériences sexuelles”, explique-t-elle à l’AFP. “Une femme victime d’agression sexuelle se voit reprocher son comportement ou sa tenue. Une femme qui parle de plaisir sexuel est immorale”.

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L’hypocrisie va encore plus loin, selon l’universitaire, quand on considère que les deux rappeuses sont noires, et que les femmes noires ont longtemps été traitées comme des marchandises, comme esclaves ou comme cobayes de recherches gynécologiques.

La vidéo va aussi à l’encontre de l’idée que le féminisme appartient avant tout aux “femmes blanches aisées”, souligne Sherri Williams.