Une peinture murale à l’effigie de George Floyd, cet afro-américain de 46 ans asphyxié par un policier blanc à Minneapolis le 25 mai, a été inaugurée jeudi 18 juin dans la Ville de Bruxelles à Laeken en Belgique.
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Réalisée par l’artiste belgo-congolais Novadead, de son vrai nom Julien Crevaels, dans le cadre du parcours ‘street art’ de la Ville, cette œuvre rend hommage à toutes les personnes victimes de racisme et de discriminations.
« On a tous été choqués par le décès de George Floyd et on a voulu, à la Ville de Bruxelles, dénoncer les crimes racistes mais aussi envoyer un message de paix, de non violence et d’espoir », explique l’échevine de la Culture Delphine Houba.
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“Cette fresque est là pour honorer toutes les victimes du racisme et de crimes racistes dans le monde entier. Elle se dresse devant nous pour rappeler que ce genre de tragédie est malheureusement, encore et toujours, d’actualité en ce monde: pour ne jamais oublier que de telles injustices sont innommables et se doivent d’être condamnées… Et l’art, le street art, sert à mettre en lumière de tels combats: une lutte de tous les instants pour que notre société soit tout à fait égalitaire. C’est donc dans cette optique-là, à travers le prisme du street art, d’un art militant et revendicatif, que nous voulions lui rendre hommage – comme ça a déjà été le cas partout dans le monde… Ce qui est bien la preuve, s’il fallait encore le préciser, que cette tragédie dépasse toutes les frontières et tous les clivages, parce qu’elle touche à la dignité même de l’être humain. Et à la Ville de Bruxelles, nous ne cesserons jamais de nous lever contre toute forme de discrimination.”
Il a fallu un peu plus d’une semaine à l’artiste pour achever cette fresque qui se situe à un carrefour important, celui entre l’avenue de la Reine et la rue des Palais Outre-Ponts, où les passages sont nombreux.
7 sur 7 rapporte que Novadead est également l’auteur de la fresque « The future is Europe » dans le quartier européen et d’un portrait de Nelson Mandela à Liège.
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“La rose offre un message d’amour et la végétation tropicale à l’arrière, pour moi qui suis né au Congo, ça provoque en moi une émotion positive, un certain bien-être”, confie l’artiste au sujet de la fresque de George Floyd.
“Je voulais l’illustrer dans ce ressenti-là”. Il était déjà en train de réfléchir à faire ce portrait à Bruxelles quand la Ville l’a appelé pour lui passer cette commande.
“Je travaille toujours sur une base de gris pour donner une dimension universelle à chaque portrait, c’est-à-dire que, je vais utiliser les mêmes teintes pour un homme noir et une femme blanche”, continue Julien Crevaels, en parlant plus généralement de son œuvre. “C’est une façon d’illustrer l’unité de l’espèce humaine. On peut peindre tous les êtres humains avec la même palette de couleurs.“
