A quelques semaines du processus électoral au Bénin, il y a de la tension dans l’air. Outre la contestation de l’opposition majoritairement écartée du processus pour manquement dans les dossiers, les arrestations etc. une organisation internationale aurait déposé une plainte à la Cour Pénal Internationale contre le pouvoir.
Les Volontaires pour la démocratie et les droits humains (VDDH) accusent le régime de Patrice Talon de “crimes contre l’Humanité”, alléguant l’assassinat de certains citoyens par la police. « Nous avons la veuve Prudence Amoussou, Fidèle Combetti, Théophile Djaho…assassinés par l’armée et la police de Patrice Talon. Dame Amoussou avait reçu des balles réelles dans le dos le 1er mai 2019 à Cotonou. Fidèle Combetti a été torturé puis assassiné » avancent les VDDH.
L’organisation cite également des cas d’agression d’opposants depuis Léonce Houngbadji en 2018 à Galiou Soglo en 2021 et dit avoir reçu l’accusé de réception de la CPI suite à la plainte envoyée.
Interrogé par un média allemand au sujet de la plainte, le gouvernement béninois dénonce des manœuvres destinées à attirer l’attention des électeurs. “Il s’agit d’une entreprise de dénigrement, de sabotage de la part d’acteurs politiques qui n’ont pas su convaincre les populations, rallier les électeurs à leur cause”, a rétorqué le ministre de la communication qui qualifie l’initiative des VDDH d’entreprise “de dénigrement, de sabotage”.
Me Alain Orounla, Ministre et porte-parole du gouvernement béninois soutient que la justice béninoise peut se charger de légiférer sur ces accusations.