La Cour constitutionnelle a reconnu la liste provisoire constituée par la Céna pour la présidentielle refoulant ainsi les duos des Démocrates et de la plateforme de l’opposition pour défaut de parrainage.
Ainsi, Joël Aivo et Reckya Madougou sont hors course. Et même si le pouvoir soutient que les antagonistes de Talon illustrent la diversité, l’opposition monte aux créneaux pour dénoncer une affiche profitable au chef de l’Etat.
Pour le président du parti les Démocrates, Éric Houndété, c’est un match entre Patrice Talon et ses faire-valoir. « Nous ne nous attendions pas à un miracle. On aurait aimé que la Cour constitutionnelle que cette élection est une élection exclusive. Nous avons prouvé que le régime ne veut pas de compétition. C’est une élection “Patrice Talon contre Patrice Talon”. », a-t-il déclaré.
Au rang des candidats malheureux, se trouve également le Parti pour l’engagement et la relève. « On nous a promis la fête, une élection inclusive et la Cour déclare seulement 3 candidatures. C’est quand même malheureux pour notre démocratie », déplore son président Nathanaël Koty.
L’argument d’une compétition verrouillée contre Patrice Talon, le porte-parole du gouvernement Alain Orounla l’objecte en ces termes : « Il n’y a point d’exclusion. Il a donc été retenu trois duos de candidatures qui suffisent largement à fonder l’ouverture de cette élection et le choix démocratique offert aux électeurs béninois ».
Tout compte fait, l’opposition déclare qu’elle ne se laissera pas enlever sa démocratie. Mais pendant ce temps, la Céna déroule son calendrier en publiant ce mardi 23 février la liste transmise par les sages.
Avec RFI
