Trop dormir pour rattraper le sommeil perdu la semaine, une fois le week-end venu, est devenu une pratique courante, surtout chez les actifs de moins de 40 ans. Mais à en croire les résultats d’une nouvelle étude menée par des scientifiques de l’Université du Colorado, c’est une habitude dangereuse qui ne réduit pas les effets nocifs d’un tel manque, bien au contraire.
Ce n’est plus à prouver, le déficit de sommeil bouleverse nos organismes. Premièrement, parce qu’on a tendance à grignoter et à manger n’importe quoi lorsque nos nuits sont courtes, ce qui augmente notre taux de glycémie et peut nous faire prendre du poids. Deuxièmement, parce qu’un tel manque peut engendrer des diabètes et des problèmes cardiaques.
Un mode de vie que beaucoup essaient de contrer en rattrapant leurs nuits le week-end. Mais c’est une erreur ! A en croire les résultats de cette enquête américaine, publiés dans la revue scientifique Current Biology, les personnes qui dorment comme bon leur semble pendant leurs jours de repos ont un moins bon taux de glycémie que celles qui ne s’accordent que 5 à 7 heures de sommeil. Et sont donc en moins bonne santé.
Pour en arriver à de telles conclusions, les scientifiques ont eu recours à deux panels, composés de personnes âgées de moins de quarante ans. Le premier était autorisé à dormir neuf heures par nuit pendant neuf jours, le second ne pouvait fermer l’œil que cinq heures par jour pendant la semaine, mais pouvait rattraper son sommeil autant qu’il le souhaitait le week-end.
Le deuxième groupe a présenté tous les symptômes d’un repos bouleversé et n’a finalement récupéré que 66 minutes de délassement en l’espace de deux week-ends. Pour les chercheurs à l’origine de l’étude, rien de bien étonnant. Avec un tel rythme, le corps ne sait plus sur quel pied danser et cela peut, à terme, s’avérer très dangereux, l’horloge biologique finissant par être déréglée. Les spécialistes préconisent aux adultes de dormir sept heures par nuit quotidiennement, même le week-end.
Avec GQmagazine.