Cela fait cinq ans que Blaise Compaoré a quitté le Burkina Faso après avoir été chassé du pouvoir. Aujourd’hui, il vit en exil à Abidjan et a reçu la nationalité ivoirienne. Mais l’ancien chef d’État rêve de retourner dans son pays, actuellement victime de nombreuses attaques terroristes.
Mali : une attaque terroriste contre des militaires fait 54 morts
Depuis cinq ans, Blaise Compaoré se fait discret dans la capitale ivoirienne. Hormis quelques séjours à l’étranger, au Maroc, pour bénéficier de soins ou des vacances au Sénégal, il quitte peu les bords de la lagune Ébrié où il a élu domicile.
Mais d’un œil averti, il continue de suivre la vie politique burkinabè et notamment celle de son parti. Dans sa résidence ivoirienne, il reçoit régulièrement des caciques du CDP, en proie aux dissensions internes.
En septembre dernier, il a convoqué, à Abidjan, Eddie Komboïgo et Léonce Koné pour gérer une querelle de pouvoir au sein du parti, dont il est toujours président d’honneur.
Pour Émile Kaboré, compagnon d’exil de l’ancien chef d’État, et condamné à 30 ans de prison par contumace dans la tentative de coup d’État de 2015 au Burkina Faso, leurs ambitions personnelles leur font oublier d’où ils viennent. Blaise Compaoré, c’est le fétiche du CDP ».
Ce proche de l’ex-président ajoute : « Il a manifesté le souhait de revenir. L’intelligence politique devrait pousser le clan de Roch Kaboré à trouver une solution ».
En avril dernier, l’ancien homme fort du Burkina Faso a adressé une lettre au président Kaboré où il faisait part de sa « disponibilité » pour soutenir des initiatives de paix dans un pays en proie aux attaques terroristes. Une lettre dont le président burkinabè a fait savoir qu’il en avait pris acte.
Avec RFI