Dans un communiqué, le gouvernement du Cameroun a réagi à la déclaration des experts des droits de l’Homme de l’ONU sur la situation de l’opposant Maurice Kamto.
Le Communiqué de presse rendu public le 12 Octobre 2020, par les Experts-Rapporteurs Spéciaux et par les Groupes de travail sur la détention Arbitraire et les Disparitions Forcées ou Volontaires, du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme, au sujet des procédures judiciaires régulièrement initiées à l’encontre de certains responsables et partisans du MRC, est une prise de position partiale, subjective et biaisée, indique le communiqué de l’Etat camerounais.
“D’abord, les chefs d’accusation ayant motivé l’interpellation de certains responsables et partisans, ainsi que leur mise en détention provisoire sont clairs et conformes aux lois et règlements du Cameroun, ainsi qu’aux conventions internationales auxquelles notre pays a librement souscrit”, ajoute le communiqué, qui martèle qu’en “aucune façon, et contrairement aux mêmes allégations, les concitoyens interpellés n’ont subi quelque traitement inhumain ou dégradant que ce soit”.
De plus, poursuit le communiqué, il convient définitivement de fixer l’opinion nationale et internationale sur le fait que la marche projetée par Monsieur Maurice KAMTO et ses affidés, le 22 septembre 2020, n’était nullement une « marche pacifique ». « En tout état de cause, ni le Gouvernement de la République, ni le peuple camerounais dans sa grande majorité, n’entend s’accommoder indéfiniment aux agissements intempestifs d’un leader politique malavisé et de son parti en perdition, qui se sont volontairement mis en marge du champ et du jeu politiques, du fait de faux calculs et de décisions insensées et hasardeuses (…) ».
Appelle à la libération de Maurice Kamto
En début de semaine, les experts de l’ONU avaient demandé dans un communiqué à l’Etat camerounais, de libérer le président du Mouvement de la Renaissance pour le Cameroun (MRC), Maurice Kamto. Aussi, demandent-ils une « enquête impartiale » sur les témoignages de disparitions forcées, détention arbitraire et mauvais traitements infligés aux manifestants.
Maurice Kamto déclare être “séquestré” chez lui contre son gré depuis trois semaines pour avoir appelé à “des marches pacifiques” contre le régime de Paul Biya, qui dirige le pays depuis 38 ans. Pour l’ONU, cela constitue une violation de ses droits à la liberté.
Avec Beninwebtv