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Cameroun / S3xtape : le phénomène à la mode sur les réseaux sociaux

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Une vidéo d’une célébrité ou d’un anonyme en pleins ébats sexuels sur les réseaux sociaux, le phénomène est devenu récurrent au Cameroun. Avec la forte pénétration des smartphones dans le pays, beaucoup se sont lancés dans la pornographie amateure en filmant des séquences de leurs relations intimes.

« J’ai cette habitude de faire des photos de moi toute nue. Il m’arrive de les effacer juste après ou de les conserver pendant quelques jours. C’est seulement pour mon plaisir à moi. J’ai déjà également enregistré un moment d’intimité avec mon compagnon. C’était une belle expérience », confie une jeune fille de Yaoundé.  Si certains se sont mis en scène volontairement, d’autres sont tout simplement pris au piège malgré eux par leur partenaire. Beaucoup, comme Amélie NG, jeune caissière dans un supermarché à Douala, en ont souffert.

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« J’étais tombée sur une image de moi en pleins ébats sexuels avec mon petit ami de l’époque dans un groupe WhatsApp. Il l’avait enregistrée sans mon consentement. Le pire, c’est que l’on ne voyait que mon visage, je ne saurais dire comment c’est arrivé là », confie-t-elle.  Des images qui finissent par se retrouver malheureusement sur la Toile, souvent à la suite d’une mauvaise manipulation ou la perte de son téléphone. Personnalités publiques comme citoyen lambda, beaucoup se sont réveillés un matin en constatant que des photos ou des vidéos indécentes d’eux circulaient sur Internet.

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Décryptant ce phénomène devenu viral, le Dr Nobert Nadje, psychosociologue et enseignant à l’université de Douala, souligne que « ce phénomène est également à inscrire dans le fantasme humain. C’est ce que l’on appelle, en psychologie, les états de perversion qui procurent au sujet un sentiment de bonheur, et même de supériorité. De ce fait, avoir un rapport sexuel peut être considéré comme un exploit et l’homme qui filme ses ébats sexuels veut fournir la preuve de cet exploit-là ».