Dans une interview que publiera cette semaine le magazine Paris-Match, l’ex-PDG de Renault-Nissan révèle avoir reçu une lettre du président de la République des mains de Nicolas Sarkozy.
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Ce dernier lui avait rendu visite à Tokyo, au Japon, le 21 octobre, où il était encore en résidence surveillée. Les deux hommes avaient eu un entretien privé à l’ambassade de France.
Le chef de l’Etat l’ayant prié de représenter la France à l’investiture du nouvel empereur du Japon, Nicolas Sarkozy en avait profité pour effectuer cette visite discrète, avec son accord.

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Carlos Ghosn reconnaît des désaccords avec Emmanuel Macron, mais pas d’animosité
« Il était porteur d’un courrier du président de la République, dont je ne peux dévoiler le contenu », indique dans Paris-Match l’ancien patron, qui se trouve aujourd’hui au Liban, à Beyrouth, après avoir fui le Japon.
Interrogé sur ses relations avec Emmanuel Macron, réputées orageuses, Carlos Ghosn répond : « Je ne sais pas, je ne pense pas. Il n’y a jamais eu de ma part la moindre animosité. J’ai eu des désaccords avec lui comme avec d’autres politiques – un chef d’entreprise n’a pas à être un béni-oui-oui. »
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La semaine dernière, à l’occasion d’une conférence de presse, l’ex-PDG de Renault-Nissan a dénoncé un « coup monté » contre lui et s’est dit décidé à « laver son honneur ».
« Je n’ai pas fui la justice, j’ai échappé à l’injustice et à la persécution », a-t-il déclaré à la presse avant d’assurer qu’il existait une « collision » entre les dirigeants de Nissan et les procureurs japonais. « On a pensé que pour se débarrasser de l’influence de Renault [sur Nissan], il fallait se débarrasser de moi », a-t-il encore déclaré.