Alors que la France a fait un geste fort en matière de mémoire en restituant vendredi les restes de 24 combattants algériens tués au début de la colonisation française au XIXe siècle, le président algérien demande un pas de plus dans l’apaisement. Abdelmadjid Tebboune a déclaré samedi attendre des excuses de la France pour la colonisation de l’Algérie. Il a surtout estimé que son homologue Emmanuel Macron était « quelqu’un de très honnête » susceptible de contribuer à ce climat d’apaisement.
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« Des demi-excuses »
« On a déjà reçu des demi-excuses. Il faut faire un autre pas (…) On le souhaite », a-t-il demandé lors d’un entretien à la chaîne internationale France 24. « Cela va permettre d’apaiser le climat et le rendre plus serein pour des relations économiques, pour des relations culturelles, pour des relations de voisinage », a poursuivi le président en rappelant que plus de six millions d’Algériens vivent en France et qu’ils « peuvent emmener quelque chose là-bas et ici ».
Lors d’une visite à Alger en décembre 2017, le président français s’était engagé à restituer les restes humains algériens entreposés au Musée de l’Homme. La même année, mais avant son élection, il avait qualifié à Alger la colonisation de l’Algérie de « crime contre l’humanité ». La question mémorielle reste au cœur des relations volatiles entre la France et l’Algérie, où la perception est que la France ne fait pas assez pour solder son passé colonial.
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