Comme il fallait s’y attendre. Les autorités malgaches ont annoncé, à l’issue d’un conseil des ministres exceptionnel tenu dans la nuit de samedi à dimanche, des mesures d’urgences pour la région Analamanga.
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En effet, cette région, durement frappée par le coronavirus malgré l’utilisation de la potion tant vantée par le président Andry Rajoelina (photo), sera reconfinée pour deux semaines à partir de lundi. Il est totalement interdit d’entrer et sortir de la région d’Analamanga durant cette période.
A cet effet, le conseil des ministres a décidé de suspendre toutes les autorisations de circulation. Seul les taxi-villes sont autorisés à exercer afin de conduire les malades auprès des centres de soin ou des pharmacies. Néanmoins, ils ne doivent pas transporter plus de trois personnes. Ceux-ci doivent avoir à leur bord du gel désinfectant et se faire désinfecter tous les jours.
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Les pharmacies sont autorisées à ouvrir toute la journée. Les commerces de produits de première nécessité sont également autorisés à ouvrir. Une seule personne par foyer est autorisée à sortir du domicile de 6h à 12 heures pour faire les courses. Par ailleurs, tous les cours sont suspendus dans la région Analamanga, et tous les établissements scolaires doivent fermer.
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Le conseil des ministres continuera ce dimanche et d’autres mesures sont attendues. Selon le communiqué, chaque ministère étant invité à donner des détails sur les secteurs qui le concernent.
Dans la région Analamanga, le nombre de cas positif se multiplie ces derniers jours. Rien que ce samedi, 209 patients sont localisés à Antananarivo. Ce qui fait de cette localité le foyer de l’épidémie. Avec ce bilan dramatique, elle comptabilise au moins 698 nouveaux cas confirmés en une semaine.
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Devant cette situation, les hôpitaux de prise en charge ont déjà montré leur limite. L’hôpital d’Anosiala, par exemple, ne reçoit plus que les patients confirmés ou suspects de coronavirus sous sa forme sévère ou critique. « Pour le souci de la qualité des soins, nous ne pouvons pas dépasser notre capacité logistique », indique les responsables. C’est le même problème, aux CHU d’Andohatapenaka et de Befelatanana, deux autres hôpitaux de référence du coronavirus dans la capitale.