Côte d’Ivoire/Affaire Zigui : « Je mets quiconque au défi de… », le Ministre Amadou Coulibaly réagit

Zigui et Amadou Coulibaly

Credit Photo : DR

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Le Ministre Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement de la Côte d’Ivoire, a réagit concernant la disparition de l’influenceur Zigui.

« On a réuni un parterre de personne dont la mère d’un influenceur, un avocat et la femme de l’ancien chef d’Etat Laurent Gbagbo avec l’idée de faire passer le régime pour un régime dictatorial, un régime policier. Pour ceux qui ne connaissent pas hier, quand ils entendent cela, ils peuvent dire que c’est vrai parce qu’il y a des gens en prison.

Mais je veux rappeler qu’hier quand on t’arrêtait, on trouvait ton corps sur la route d’Alépé ou bien au bord de la forêt du banco. C’est ça la vérité et la vraie dictature. Je mets quiconque au défi de dire qui, dans notre pays après avoir été interpellé par les forces de l’ordre, c’est son cadavre on a retrouvé sur la route d’Alépé ou bien au bord de la forêt du Banco, personne. Tant que les gens sont en vie, tu peux tout corriger », estime Ministre Amadou Coulibaly sur l’affaire Zigui.

Des forces de l’ordre « immaculées » d’après le ministre !

« Tout ce qui n’est pas autorisé dans le réel ne l’est pas non plus dans le virtuel. Si vous faites de la diffamation dans la vie réelle, c’est un délit ; et si vous la faites sur les réseaux sociaux, c’est exactement le même délit. Ce n’est pas parce que cela se passe sur Internet que cela change. Je profite donc pour vous sensibiliser à ce sujet.

À ceux qui pensent pouvoir se cacher derrière un écran pour lancer des appels à l’insurrection, qu’ils sachent que c’est un délit et qu’ils subiront la rigueur de la loi, qui qu’ils soient.

La vérité, c’est que si notre pays a connu autant de morts lors des crises passées, c’est parce que les forces de l’ordre ont été trop souvent instrumentalisées. Mais depuis l’arrivée du Président Alassane Ouattara, nous avons travaillé à bâtir des forces de l’ordre républicaines, respectueuses des droits de l’homme et agissant toujours dans le cadre de la légalité.

C’est pour cela qu’en 2020, lorsque certains ont lancé leur CNT et appelé au boycott des élections, toutes les victimes recensées provenaient de conflits intercommunautaires. Nous n’avons pas enregistré de victimes liées aux forces de l’ordre. Bien au contraire, ce sont elles qui ont été agressées », a-t-il ajouté.

Disparition inquiétante du cyberactiviste ivoirien Zigui

Dans la nuit du 1er au 2 septembre 2025, Monsieur Zigui aurait été enlevé à son domicile par des individus non identifiés. Sa maison aurait été retrouvée saccagée, plusieurs effets personnels emportés, selon les déclarations de sa famille.

Pendant cinq jours, nul ne savait où il se trouvait. Ni ses proches, ni ses avocats, ni même les autorités ou les lieux de détention officiels. Ce n’est que par hasard qu’il a finalement été retrouvé à la MACA, dans des conditions qui interrogent la légalité de sa détention.

Une telle situation constitue une atteinte directe aux droits fondamentaux, d’après Kevin Mian
Président du Parti Force Citoyenne.

« • Le droit à la liberté et à la sécurité (article 9 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques),
• Le droit de ne pas être victime de disparition forcée (Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées).

Si, comme il a été confirmé à sa famille et à ses avocats, aucune autorité ne savait où il était, cela signifie clairement qu’aucune procédure officielle n’était engagée contre lui.

Dès lors, le fait qu’il ait été “retrouvé” par hasard à la MACA démontre qu’il n’avait aucune raison légitime de s’y trouver. La seule issue juste et logique est donc sa libération immédiate et sans condition », a-t-il déclaré.

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