Depuis la crise post-électorale en Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara s’est engagé dans une démarche de réconciliation avec ses opposants. Après la rencontre avec Bédié, l’opposition ivoirienne vient, à l’issue d’une rencontre tenue ce vendredi 13 novembre, d’annoncer ses préalables avant tout dialogue avec le chef de l’Etat réélu pour un 3e mandat.
C’est à travers un communiqué conjoint que le PDCI et le FPI ont fait part de leur condition. « Le PDCI-RDA et le FPI estiment qu’avant l’entame des discussions qui doivent se faire avec toutes les parties prenantes, il est indispensable de ramener la sérénité et la confiance entre tous les acteurs, en apaisant le climat sociopolitique qui s’est considérablement dégradé ces derniers mois », indique le communiqué.
Ces actes d’apaisement, selon le communiqué, passent par : « la levée du blocus autour des résidences de tous les leaders des partis politiques de l’opposition, notamment celles du Pr Maurice Kakou Guikahue, de messieurs Affi N’guessan, Albert Mabri Touakeusse et du Pr Hubert Oulaye, et le retour des exilés avec à leur tête le président Laurent Gbagbo, le premier ministre Guillaume Soro, le ministre Charles Blé Goudé et le maire Akossi Benjo ».
L’opposition exige aussi la libération de tous les prisonniers politiques, civils et militaires, injustement et illégalement incarcérés ; la fin de toutes les poursuites judiciaires contre les responsables et militants de l’opposition et de la société civile.
« Le PDCI-RDA et le FPI demandent que ces discussions inclusives soient menées sous l’égide d’un facilitateur, après adoption par toutes les parties prenantes, d’un chronogramme précis et des sujets à débattre », ajoute le document.