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Cours à distance en Afrique du Sud : menace de boycott des étudiants

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Cela fait trois semaines que le confinement a été instauré en Afrique du Sud. 

Les étudiants continuent leurs cours en ligne, ce qui n’est pas aisé pour tous car, la majorité a de la peine à se connecter à Internet, faute de ne pas l’avoir chez eux ou à cause du coût des données mobiles qui décourage beaucoup.

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À l’université de Johannesburg, les étudiants ont menacé de boycotter l’établissement à partir du lundi 20 avril.

Lunathi, un étudiant en photographie, ne peut assister qu’à un quart de ses cours en ligne par semaine.

« Le problème, c’est que je ne peux pas acheter de données mobiles sur mon portable. Nous sommes beaucoup à la maison. On doit faire un choix. Est-ce que l’on sacrifie l’argent pour m’acheter des données mobiles ou bien, on sacrifie l’argent pour faire les courses ? Le choix est vite fait », dit-il.

Avec le confinement, les inégalités d’accès à l’éducation connaissent une hausse. L’un de ses professeurs, Jabulile Dhlamini, en a témoigné.

« La moitié seulement de mes étudiants a pu m’envoyer les images de leurs examens. Certains ont même dû aller dans des bâtiments publics comme les bibliothèques par exemple, dans l’espoir de trouver une connexion Internet, mais c’est interdit en période de confinement ».

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Selon RFI, étudier à distance est un cauchemar pour beaucoup en Afrique du Sud, deuxième pays le plus cher au monde pour Internet et deuxième pays le plus cher d’Afrique pour l’achat de données mobiles.

Lorsque le « système D » ne suffit plus, c’est la panique. 

« À partir de lundi, les cours seront entièrement en ligne. C’est une mesure qui va condamner beaucoup d’entre nous. Ça va me pénaliser, car je ne peux pas les suivre. Je vais sûrement être exclue ou alors redoubler », redoute Hendricka, 19 ans, étudiante en journalisme.

C’est pour cela que le syndicat étudiant qui a annoncé un boycott, lundi, à Johannesburg a placé au centre de ses exigences ces éléments : « pas de sanctions ni de redoublement ainsi que l’envoi de données mobiles aux étudiants pour qu’ils puissent se connecter à Internet gratuitement. »