L’Homme n’est pas la seule espèce confrontée à la menace du SARS-CoV-2, le coronavirus à l’origine de la maladie Covid-19. C’est ce que suggère une étude de l’Université de Californie (UC, Davis) publiée ce 21 août 2020 dans la revue PNAS.
Les résultats, consignés dans “les premières figures de l’étude”, classent les espèces étudiées dans différentes catégories selon la ressemblance de leur protéine avec la version humaine. Sans surprise, les primates, animaux les plus proches génétiquement de l’Homme, sont les plus vulnérables.
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Viennent ensuite les animaux signalés “à haut risque”, tel que les hamsters chinois, les cerfs et de nombreux mammifères marins incluant les baleines grises et les grands dauphins. Les animaux domestiques, quant à eux, sont davantage épargnés : les chats ne présentent qu’un risque modéré d’être infectés par le virus, tandis que les chiens sont classés “à faible risque”. Les bovins, moutons et porcs présentent également un risque faible à modéré.
Mais le SARS-CoV-2 qui a fait des centaines de milliers de morts dans le monde, ne représente qu’une menace supplémentaire pour certaines espèces. Plusieurs d’entre elles sont, en effet, gravement menacées d’extinction, dont de nombreux primates : le gorille des plaines de l’Ouest, l’orang-outan de Sumatra et le gibbon à joues blanches du Nord seraient ainsi autant menacés d’extinction qu’exposés à un risque très élevé d’infection par le CoV-2 du SARS via leur récepteur ACE2.
Au total, environ 40 % des espèces potentiellement sensibles au SARS-CoV-2 sont classées comme “menacées” par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et pourraient être particulièrement vulnérables à la transmission de l’Homme à l’animal.
“Ces données constituent un point de départ important pour identifier les populations animales vulnérables et menacées qui risquent d’être infectées par le SARS-CoV-2“, a déclaré Harris Lewin, auteur principal de l’étude et professeur d’évolution et d’écologie à l’UC. “Nous espérons qu’elles inspireront des pratiques qui protégeront à la fois la santé animale et la santé humaine pendant la pandémie”.
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Malgré leurs résultats expérimentaux, les auteurs de l’étude invitent à la prudence concernant leurs résultats. Ils expliquent notamment que les risques réels sur les différentes espèces ne seront confirmés qu’avec des données expérimentales supplémentaires.