L’impact de la pandémie de Covid-19 sur la santé mentale, bien qu’on n’en parle pas tellement, est aussi criard que sur l’économie. Et, selon une étude des chercheurs du Centers for Disease Control and Prevention à New York, les jeunes sont les plus affectés.
Les résultats de l’enquête en ligne auprès de 5 400 personnes ont été stratifiés en fonction de l’âge, du sexe, de l’origine ethnique, du statut professionnel des répondants, de leur lieu de résidence ; la possibilité d’un contact ou non avec une personne testée positive au coronavirus ou décédée du SRARS-CoV-2 a également été prise en compte.
Il s’est avéré que la crise sanitaire et le confinement ont eu raison du moral d’une grande partie de la population. Entre avril et juin, les chercheurs ont observé une augmentation des symptômes de troubles anxieux et de troubles dépressifs par rapport à la même période en 2019. Outre les 41 % des répondants qui ont signalé au moins un problème de santé mentale ou un comportement indésirable lié à la pandémie, 13,3 % disent avoir augmenté leur consommation de médicaments pour faire face au stress, alors que 10,7 % ont déclaré avoir sérieusement envisagé le suicide dans les 30 jours précédant l’enquête.
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Et pire, le taux est plus élevé -25,5 % – chez les jeunes de 18 à 24 ans, les personnes qui viennent en aide aux personnes dépendantes bénévolement, les « travailleurs essentiels » et les minorités ethniques. Les jeunes présentaient le plus de signes d’anxiété, de dépression, d’envies suicidaires et de toxicomanie que tout autre groupe d’âge étudié, rapporte le site Slate.
“Ces résultats mettent en évidence le large impact de la pandémie et la nécessité de prévenir et de traiter les personnes en détresse”, indiquent les auteurs de l’étude, inquiets. ”L’identification des populations exposées à un risque accru de détresse psychologique permettrait de mieux prendre en charge ces personnes.” Ils souhaitent également que l’impact de la crise sanitaire sur la population soit réévalué dans le temps.
