Le constat a été fait lors de la récente tournée du ministre de la Santé publique dans les villes de Kribi (Sud) et Edea Littoral). En effet, à kribi, 11 personnels de santé sur 95 ont reçu le vaccin tandis qu’à Edéa, 8 sur 120 ont été vaccinés.
Ainsi, seulement 19 personnels de santé sur 215 ont reçu le vaccin dans les deux villes du Cameroun alors que l’OMS présente toujours la vaccination comme le seul procédé pour se protéger contre le coronavirus et sortir de la pandémie qui ravage le monde depuis 2020.
Lors d’une réunion de coordination le 9 juin dernier, le ministre de la Santé publique du Cameroun annonçait que 68.000 personnes avaient reçu le vaccin contre le Covid-19 au Cameroun, près de deux mois après le lancement de la campagne. “Ce qui représente moins de 13 % des objectifs qu’on s’est fixés”, avait déclaré le ministre de la Santé publique.
Le gouvernement s’était fixé pour objectif de faire vacciner au moins 5 millions de Camerounais d’ici la fin d’année 2021 sur une population estimée à 25 millions en lançant sa campagne de vaccination le 12 avril après avoir reçu 200 mille doses de vaccin Sinopharm, don du gouvernement chinois.
Deux mois après le lancement de cette vaccination plus de 50 % de ces doses cherchent encore preneur. Des indiscrétions du personnel du ministère de la Santé publique font même savoir que ces vaccins pourraient être périmés d’ici quelques mois.
Pour tenter de briser la résistance populaire au vaccin anti Covid-19, les autorités envisagent une campagne de vaccination massive du 7 au 11 juillet 2021 des personnes âgées de 18 ans et plus. Cette campagne se déroulera dans les lieux de rassemblement comme les marchés, églises, mosquées, administrations publiques, et même jusque dans les domiciles.
Rien ne laisse espérer que les Camerounais vont se laisser convaincre à la vaccination dans un pays où les populations utilisent les plantes naturelles pour se protéger et se soigner du covid-19, encore malheureusement et largement perçu comme une maladie des blancs.
Avec KOACI