Ayant subi une mutation génétique appelée «D614G», la covid-19 est plus contagieuse mais moins virulente selon au moins trois études. Paul Tambyah, infectiologue à Singapour et président de la Société internationale des maladies infectieuses, a relayé cette hypothèse.
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Publiée dans la revue Cell, l’une des études indique que ce variant qui affecte la protéine Spike du virus et améliore sa capacité à s’attacher aux cellules de son hôte et d’y pénétrer est associée à une plus faible capacité de nuisance du virus. Au mois de mars, elle ne se trouvait que dans 10 % des séquences, selon Les Échos, 78 % d’entre elles un mois plus tard, pour un taux actuel de 95 %.
« Cette explication par la mutation génétique n’est encore qu’une hypothèse », nuance pour Les Échos le professeur Patrick Berche, membre de l’Académie de médecine. Il estime qu’ « une autre explication possible est que le virus se propage désormais dans des populations plus jeunes et donc plus résistantes ».
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En comparaison avec le pic de l’épidémie au mois d’avril, le nombre d’hospitalisations – moins de 5.000 en France – et de personnes en réanimation reste proportionnellement plus faible alors que le nombre de personnes testées positives repart à la hausse dans le pays, avec plus de 4.500 nouveaux cas les 20 et 21 août. Le professeur Didier Raoult avait également constaté une baisse « considérable» de l’âge moyen des personnes infectées début août, ce qui explique une mortalité « à peu près inexistante » depuis juin.
« Cette mutation semble donner un avantage réplicatif au virus », a reconnu auprès du Figaro Bruno Lina, virologue à l’université Lyon-I, tout en affirmant qu’« il est impossible de conclure que cette mutation modifie la dynamique épidémique ». « Rappelons que cette substitution date de février. Si elle avait un impact majeur, nous l’aurions vu dès le mois de mars ou avril », a-t-il justifié.