Après l’annonce faite par la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, le vendredi dernier, de vouloir ouvrir une enquête complète contre Israël sur d’éventuels “crimes de guerre” dans les territoires palestiniens, les réactions ne cessent de pleuvoir.
Après les Etats-Unis et l’Australie qui se sont dit opposés à “toute action” de la CPI contre Israël, l’Allemagne vient de prendre le contrepied de la procureure.
Selon la porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Maria Adebahr, l’Allemagne est “convaincue que le tribunal résoudra les questions de recevabilité (de l’enquête) qui peuvent être douteuses”.
Adebahr a ajouté que Berlin est “naturellement opposé au fait que des affaires de toute nature soient utilisées devant un tribunal pour être politisées”.
Israël a fait valoir que la CPI “n’est pas compétente” pour mener une enquête au motif que seuls les États souverains peuvent déléguer la juridiction pénale à la CPI, et que l’Autorité palestinienne “ne remplit clairement pas les critères de création d’un État en vertu du droit international et du Statut fondateur de la Cour”.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a salué la déclaration allemande, y voyant “un message important” qui aborde “le danger de politiser la Cour” et “la nécessité de respecter strictement le Statut de Rome et la question douteuse de la recevabilité”.