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CPI : Qui est Karim Khan, le successeur de la procureure Fatou Bensouda ?

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Le processus de succession au bureau de procureur de la CPI débuté depuis mi 2020 a connu son épilogue le vendredi avec l’élection de Karim Khan, un avocat britannique, comme remplaçant de Fatou Bensouda.

Âgé de 50 ans, Karim Khan, a été désigné vendredi par les États membres de la CPI. Il a été choisi face à trois autres candidats au 2e tour de scrutin, remportant 72 voix sur les 122 exprimées.

Il est élu au second tour pour un mandat de neuf ans. 122 pays ont voté pour lui. Il devient le troisième procureur de l’histoire de la CPI et succède à la Gambienne Fatou Bensouda.

Le parcours de Karim Khan

Spécialiste des droits humains, cet avocat a récemment dirigé une enquête spéciale de l’ONU sur les crimes du groupe État islamique. La consécration pour ce spécialiste du droit pénal et des droits de l’homme arrive en 2018, lorsque le Secrétaire général de l’ONU le nomme à la tête d’une enquête spéciale sur les crimes du groupe Etat islamique.

Karim Khan a été avocat de la défense dans de nombreuses affaires de la CPI, y compris pour le fils de l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam.

Il a d’abord fait ses armes en droit international à l’ancien Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, où il a été conseiller juridique au bureau du procureur. Il est ensuite passé à la défense et a représenté le vice-président kényan William Ruto devant la CPI.

Ce Britannique a aussi été avocat de la défense de l’ex-président libérien Charles Taylor devant un tribunal spécial pour la Sierra Leone et avocat au Tribunal spécial pour le Liban basé à La Haye, créé pour traduire en justice les assassins de l’ex-premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005.

Les premières responsabilités du nouveau procureur consisteront à décider des prochaines étapes de l’enquête sur les crimes de guerre en Afghanistan et de l’enquête particulièrement controversée sur le conflit israélo-palestinien de 2014 à Gaza, rapporte Le Monde.

L’an dernier, l’administration de l’ex-président républicain américain, Donald Trump, avait pris pour cible Fatou Bensouda et un autre haut responsable de la CPI, leur imposant des sanctions, notamment une interdiction de voyager et un gel de leurs avoirs, en raison d’une enquête sur des crimes de guerre américains présumés en Afghanistan.