Après les révélations explosives du New York Times le dimanche 27 septembre, sur sa situation fiscale, Donald Trump, cherche sa riposte à la veille du premier débat contre son adversaire à la présidentielle, le démocrate Joe Biden.
750 dollars, le chiffre publié dimanche 27 septembre, a marqué les esprits. C’est, selon le New York Times, le montant d’impôt fédéral sur le revenu payé par Donald Trump en 2016, année où il a remporté l’élection présidentielle. Depuis, le président américain cherche la bonne riposte alors qu’il doit affronter Joe Biden lors d’un premier débat mardi 29.
Le scoop est de taille car ses déclarations d’impôts sont au cœur d’une âpre bataille, Donald Trump ayant toujours farouchement refusé de les publier contrairement à tous ses prédécesseurs depuis les années 1970.
Nouveau revers judiciaire pour Donald Trump sur ses déclarations d’impôts
Mine renfrognée, il a offert le dimanche soir, lors d’un point de presse particulièrement décousu, l’image d’un président frustré, inquiet à six semaines de l’élection. S’il était battu, il deviendrait le premier président à ne pas être réélu depuis plus d’un quart de siècle (défaite de George H. W. Bush face à Bill Clinton en 1992).
Au-delà du débat sur l’optimisation fiscale, l’article, qui dresse le tableau d’un groupe immobilier lourdement endetté, écorne encore un peu plus l’image d’un homme d’affaires à succès. Mettant en avant ses talents de négociateur et son “instinct”, il a toujours fait de son “succès” dans le monde des affaires un argument de campagne.
« Sa situation financière est tendue, avec des pertes opérationnelles et des centaines de millions de dollars de dettes pour lesquelles il s’est porté personnellement garant », écrit le New York Times.
S’il a dénoncé “des informations bidon”, il s’est obstinément refusé à confirmer ou infirmer les chiffres désormais publics, s’en tenant à des attaques en règle contre les médias.
Trump / Impôts impayés : le président dément les accusations du New York Time
« Mon père a payé des dizaines de millions de dollars d’impôts », a avancé, le lundi matin, son fils Donald Jr, sur Fox News, évoquant en particulier les impôts locaux.
Facteur inquiétant pour le président : la remarquable stabilité des sondages qui penchent tous en faveur de son adversaire démocrate.
Selon le dernier sondage Washington Post-ABC, l’ancien vice-président de Barack Obama a une avance de 10 points au niveau national (53 % contre 43 %), quasiment identique à celle observée en août avant les conventions des deux partis.