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Des mots de passe de l’OMS mis en ligne par des néonazis qui soutiennent les théories du complot autour du coronavirus

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SITE ( Search for International Terrorist Entities Institute) Intelligence Group a révélé un piratage massif d’adresses mail et de mots de passe appartenant à l’OMS et d’autres organisations qui luttent contre le Covid-19, le 22 avril.

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Ce sont près de 25.000 identifiants dont près de 10.000 appartenant aux Instituts américains de la santé, 5.000 à la Banque mondiale, 2.700 à l’Organisation mondiale de la santé qui ont été révélés. Des comptes liés à la fondation philanthropique Bill & Miranda Gates et à l’Institut de virologie de Wuhan ont également été piratés. 

« Des néonazis et des suprémacistes blancs ont profité de ces listes et les ont activement relayées sur leurs sites », a indiqué la directrice exécutive de SITE, Rita Katz, citée par le Washington Post.

Contrairement à SITE, l’OMS a indiqué que c’étaient 6.835 adresses mail qui avaient été ciblées, et que seulement 457 d’entre elles étaient encore actives. D’après l’organisation aucune n’aurait été « corrompue ». Mais par précaution, les mots de passe de tous ces comptes ont été modifiés selon elle.

C’est sur Telegram, en particulier sur la chaîne « Terrorwave Refined », active dans le recrutement et le soutien de groupuscules néonazis, que les listes ont été trouvées. 

Les responsables de cette diffusion voulaient convaincre que ces identifiants confirmaient « que le SARS-CoV-2 était en fait artificiellement raccordé au VIH ». Un point de vue partagé par le Pr Luc Montagnier, prix Nobel de médecine.

Cependant, comment ces informations confidentielles ont-elles pu fuiter ? 

Selon les révélations de Robert Potter, fondateur de l’entreprise australienne Internet 2.0, au Washington Post, les identifiants semblent avoir été achetés sur le « dark Web », la face cachée du web qui n’est pas répertoriée dans la plupart des moteurs de recherche et où la vente d’informations piratées est légion.

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En 2016, les adresses et mots de passe liés à l’OMS avaient été piratés, mais ils n’avaient pas été exploités. 

Potter s’est dit « consterné » par le faible niveau de sécurité de certaines adresses. 48 d’entre elles avaient « password » (mot de passe) en tant que mot de passe. Certains avaient choisi leur propre prénom, d’autres encore « changeme » (change-moi). 

L’identité des activistes responsables est encore un mystère.