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Des propriétaires coupent l’eau et le chauffage à la famille d’une infirmière pour la pousser à partir

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Mélina, une infirmière anesthésiste du CHU de Montpellier et son compagnon habitaient depuis juillet dernier au rez-de-chaussée d’une villa à Montarnaud. Les propriétaires, un couple de retraités, vivaient quant à eux à l’étage. Dès les premiers jours du confinement, Mélina a décidé de réunir sa mère, sa fille, sa petite-fille et son compagnon dans ce logement, et d’aller habiter seule dans l’appartement de sa fille, situé plus près de l’hôpital. Une nouvelle organisation qui n’a pas plu aux propriétaires, qui craignaient d’être contaminés par le coronavirus.

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D’après l’infirmière de 37 ans, les propriétaires se sont mis à couper l’eau, le chauffage, à faire du bruit très tôt le matin et à insulter les membres de sa famille pour les faire partir. “C’était devenu invivable. Ma mère et ma fille pleuraient tous les jours. J’ai décidé de mettre un terme à cette situation”, a-t-elle raconté à la Gazette de Montpellier.

“Ils m’ont dit : on s’en fout que vous attrapiez le virus et que vous mourriez avec. Du moment que vous ne mourrez pas chez nous”.

Mélina a donc décidé de résilier son contrat de bail. Sa mère a été obligée de retourner en maison de repos, son compagnon est retourné vivre dans sa famille, sa fille et sa petite-fille ont rejoint leur appartement à Montpellier. Quant à l’infirmière, elle a trouvé un logement gratuit via Airbnb.

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“Je ne comprends pas que l’on stigmatise autant les soignants”, a-t-elle déclaré. “Le pire, c’est qu’au début du confinement, on leur faisait leurs courses pour qu’ils ne sortent pas de chez eux”.

Le procureur de la République de Montpellier a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire “afin d’établir si les conditions dans lesquelles cette personne a été amenée à quitter son domicile étaient susceptibles de recevoir une ou plusieurs qualifications pénales”.