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Destitution de Trump : « Notre nation est déchirée », le constat accablé d’une témoin au cœur de l’affaire

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Fiona Hill a résumé en quelques phrases lapidaires, jeudi 21 novembre, l’affaire ukrainienne qui vaut à Donald Trump une procédure de mise en accusation pour abus de pouvoir par la Chambre des représentants.

Ancienne responsable de la zone Europe au sein du Conseil à la sécurité nationale de la présidence, recrutée au tout début du mandat du président par son premier conseiller, Michael Flynn, elle a été au cœur de la controverse jusqu’à son départ le 19 juillet.

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A ce titre, elle n’a pas pu témoigner à propos du coup de fil qui constitue le socle de cet « impeachment ». Le 25 juillet, Donald Trump avait demandé « une faveur » à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky : plus précisément l’ouverture d’enquêtes visant ses adversaires politiques. Fiona Hill a, en revanche, expliqué avec une précision chirurgicale la cohabitation impossible entre deux équipes qui a conduit à cette crise.

Racontant une réunion heurtée, en juin, avec Gordon Sondland, l’ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’Union européenne (UE) chargé par Donald Trump du dossier ukrainien, entendu la veille par la Chambre, la conseillère a expliqué : « Ce qui me mettait en colère, c’est qu’il ne se coordonnait pas avec nous. » « Et il m’a dit : Mais j’informe le président. Je briefe le chief of staff [le directeur de cabinet de Donald Trump Mick] Mulvaney. Je briefe le secrétaire [d’Etat Mike] Pompeo et j’ai parlé à l’ambassadeur [John] Bolton [conseiller à la sécurité nationale et supérieur de Fiona Hill]. Avec qui d’autre dois-je traiter ? », a demandé, selon elle, Gordon Sondland.

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« Il avait absolument raison. Parce qu’il était impliqué dans une mission de politique intérieure. Alors que nous étions impliqués dans des sujets de politique étrangère relatif à notre sécurité nationale, et ces deux choses venaient de diverger », a estimé l’ancienne responsable de l’Ukraine à la Maison Blanche.

Avec Le Monde