Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

>

Elle utilise toutes ses économies pour faire fuir le mauvais œil

Facebook
Twitter
WhatsApp

Elle voulait faire disparaître la négativité, autrement dit ce qu’on appelait autrefois le mauvais œil. Une habitante de Lugano (Suisse) a perdu toutes ses économies, piégée par des organisations criminelles qui se déplacent avec agilité entre la France et l’Afrique. L’objectif de ces escrocs est simple: soutirer le plus d’argent possible à leurs victimes, des personnes facilement influençables.

 

la victime raconte qu’elle avait été contactée par le «Professeur», une sorte de sorcier africain établi à Paris. «Je me suis confiée à lui par l’intermédiaire de WhatsApp. Il m’a dit que mon malheur était une conséquence de cette aura négative dont il pouvait me libérer», raconte-t-elle. Convaincue que ce «Professeur» peut l’aider à résoudre ses problèmes, la dame se met en route pour la capitale française.

Plantage de Edge : quand Google fait crasher le navigateur de Microsoft

 

Une fois sur place, rien ne se passe comme prévu. Aucune chambre d’hôtel n’a été réservée à son nom, et son prétendu sauveur ne se présente pas au premier rendez-vous. «Deux hommes de main arrivent à sa place», témoigne la sexagénaire. Sans s’en rendre compte, elle se laisse embrigader par ces escrocs, qui lui en mettent plein la vue par ce qui semble être un simple tour de passe-passe. «Ils m’ont conduite sous la douche avec mon chien dans les bras. Puis ils ont ouvert l’eau. De ce pauvre animal, j’ai commencé à voir jaillir du sang. À ce moment-là, je n’ai rien compris», témoigne la Tessinoise.

 

 

Elle explique n’avoir constaté aucune blessure sur son chien par la suite, mais que sa peur l’empêchait de raisonner correctement. «Ils m’ont dit que ces forces négatives venaient de quelqu’un qui voulait ma mort. Ils m’ont donc demandé une somme d’argent importante pour un rituel censé m’en libérer», a-t-elle confié. Pour la sexagénaire, c’est le premier d’une longue série de passages à la banque. Elle retire en premier près de 16 millions de fcfa. «Le «professeur» s’est chargé de trouver un chauffeur pour m’emmener à la banque et me ramener», précise la victime.

 

Biélorussie : la principale rivale du président Loukachenko réfugiée en Lituanie

 

En 1 mois, la Tessinoise effectue une quinzaine de retraits, persuadée que tout cet argent sert à la concoction d’un remède chassant le mauvais œil. Lorsqu’elle tente de se distancier du groupe, la situation se tend: «Je n’ai pas été kidnappée, mais c’était tout comme. Quand j’ai exprimé le désir de partir, j’ai reçu des coups de ceintures et de pied… De plus, j’ai été menacée de représailles. Je pleurais tout le temps, j’étais psychologiquement brisée», explique la Luganaise.

 

 

La liberté de la sexagénaire a un prix: elle débourse 152 millions de francs cfa pour être «délivrée» de ces escrocs. «Ils ont réussi à me prendre jusqu’au dernier centime», confie-t-elle. Une fois cette somme astronomique versée, la Tessinoise est larguée à 3h du matin , seule et sans un sou en poche. Elle parvient à trouver une gendarmerie et porte plainte. «Ils m’ont déjà prévenue que je ne reverrai pas un franc de ce que j’ai donné à ces gens», souffle-t-elle.

Simon Cowell : le célèbre juré d’America’s Got Talent hospitalisé

 

Ruinée et désespérée, la sexagénaire a choisi de raconter son histoire dans l’espoir d’éviter à d’autres potentielles victimes de traverser le même cauchemar. «J’en suis venue à penser à m’ôter la vie. Mais pour ces gens, cela n’en vaut pas la peine.», conclut-elle.