Le lundi 8 mars, alors que l’examen du projet de loi Climat et Résilience a débuté à l’Assemblée nationale en France, Le Monde s’est penché sur les relations tendues entre celle qui est chargée de le défendre, Barbara Pompili, ses collègues du gouvernement, mais aussi le président qu’elle mettrait « en fureur ».
« Le problème, c’est qu’elle donne l’impression de vouloir toujours faire passer ses convictions avant la solidarité gouvernementale », regrette un ministre dans les colonnes du journal. L’un des derniers exemples en date est sa prise de position au sujet de l’instauration par le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, d’un menu unique sans viande dans les cantines de son agglomération. Elle avait évoqué un « débat préhistorique », alors que son collègue de l’Intérieur Gérald Darmanin avait lui parlé d’une politique « morale et élitiste ».
La ministre, qui avait marqué un ancien membre de son ancien parti EELV par son côté « rebelle et incontrôlable », « irrite » aussi à La République en marche. Dans Le Monde, le porte-parole du parti majoritaire à l’Assemblée, Jean-Baptiste Moreau, dénonce un certain manque de « loyauté », qui aurait rendu Emmanuel Macron furieux. D’après le quotidien, Barbara Pompili aurait mis « en fureur » le chef de l’État en rechignant à dire qu’elle le soutiendrait en 2022.
Pour calmer le « courroux » qu’elle aurait provoqué à l’Élysée, la ministre de la Transition écologique a corrigé le tir en affichant enfin son soutien, tout en précisant qu’elle reste avant tout « écologiste ». « S’il se présente, évidemment, je voterais pour lui », a-t-elle déclaré sur Franceinfo le 2 mars dernier. De quoi peut-être calmer enfin les tensions entre elle et le Palais. Il y a un mois, Le Monde s’était fait l’écho du climat très tendu qui régnait entre la ministre de la Transition écologique et le président de la République.
« Barbara Pompili a foutu le bordel pendant un an », rapportait une tête d’affiche de la Macronie dans le journal début février. « Dans les dîners à l’Elysée, le président parlait d’elle de façon assez verte. Mais elle lui a fait un peu peur, il ne voulait pas ouvrir un front avec elle », ajoutait ce proche du chef de l’État. Sa patience a fini par payer et la numéro trois du gouvernement s’est enfin rangée de son côté pour l’après.
Avec Gala.