A quelques heures du scrutin présidentiel du 3 novembre 2020 aux Etats-Unis, le président Trump s’illustre mal sur Facebook et Twitter.
Ces 2 réseaux sociaux ont signalé lundi 2 novembre, un message de Donald Trump sur le vote anticipé dans l’Etat clé de Pennsylvanie, l’accusant d’être «trompeur».
Dans la soirée, le président républicain a publié un message sur la plateforme où il qualifie de «très dangereuse» la décision la semaine dernière de la Cour suprême sur le vote anticipé en Pennsylvanie.
La plus haute juridiction américaine a autorisé cet Etat à comptabiliser jusqu’à trois jours après l’élection les bulletins envoyés par courrier, alors qu’elle avait été saisie par les républicains, qui craignent que le vote anticipé leur soit défavorable.
Dans son tweet, Donald Trump, qui agite régulièrement, sans preuve, la menace d’une fraude électorale de masse lors du vote anticipé, a affirmé que cette décision «minerait tout le système juridique américain» et «provoquerait de la violence dans les rues».
Sur la page Twitter du président, le message n’est plus visible immédiatement, et il faut volontairement cliquer dessus pour l’afficher. «Une partie ou la totalité du contenu partagé dans ce Tweet est contestée et susceptible d’être trompeuse quant au mode de participation à une élection ou à un autre processus civique», a écrit le réseau à l’oiseau bleu à côté de ce tweet, ajoutant un lien expliquant la sûreté du vote anticipé. Twitter a déjà signalé des messages du président qu’il considérait comme «trompeurs» ou faisant l’«apologie de la violence».
Sur la page Facebook du président le message est toujours visible, mais le réseau de Mark Zuckerbeg, accusé de ne pas avoir fait assez pour lutter contre la désinformation en ligne en 2016, a ajouté l’explication suivante: «Le vote en personne et le vote par correspondance font preuve depuis longtemps d’une grande fiabilité aux États-Unis. La fraude électorale est extrêmement rare, peu importe le type de vote».