Les médias suisses et espagnols ont révélé mardi 3 mars que l’ancien roi Juan Carlos, qui a abdiqué en faveur de son fils Felipe en 2014, fait l’objet d’une enquête de la part de la justice suisse pour avoir reçu 100 millions de dollars en 2008 de la part des autorités saoudiennes. Et cela en échange de donner une image « tolérante » au rigoriste royaume wahhabite.
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L’affaire remonte à peu près une dizaine d’années. En août 2008, un immense accord bilatéral est signé entre l’Arabie saoudite et l’Espagne. Trois semaines plus tard, un vaste dialogue interreligieux s’ouvre à Madrid ; l’Arabie saoudite est présentée comme un pays « ouvert » et « tolérant », alors même qu’il s’agit d’un régime musulman très rigoriste.
Selon divers médias espagnols, tels que El Confidencial, sur la base d’une enquête menée par la justice suisse, ces deux événements auraient été une monnaie d’échange entre Riyad et l’ancien roi d’Espagne Juan Carlos.
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En effet, d’après les mêmes sources, celui qui est aujourd’hui le roi émérite aurait alors touché 100 millions de dollars, soit 64 millions d’euros à l’époque. D’après les enquêteurs, cet argent aurait transité par la Suisse, puis par une fondation basée au Panama, avant d’arriver sur le compte d’une certaine Corinna zu Sayn-Wittgenstein, amie personnelle du roi Juan Carlos.
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On ne sait pas encore l’usage qui a été fait de cet argent, mais pour l’heure, la maison royale espagnole a préféré ne faire aucun commentaire.