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Etats-Unis : des ablations d’utérus pratiquées de force sur des migrantes latino-américaines

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Dans un centre de détention pour migrants sans-papiers, aux États-Unis, un médecin pratiquerait des stérilisations forcées sur des femmes latino-américaines. C’est une infirmière qui y a travaillé jusqu’en juillet dernier qui a lancé l’alerte. Le lundi 14 septembre 2020, plusieurs ONG ont porté plainte auprès du gouvernement américain contre l’entreprise privée qui gère le centre de détention.

En juillet, Dawn Wooten a été licenciée de son poste d’infirmière au centre de détention Irwin County à Ocilla, une petite ville située à 300 kilomètres au sud d’Atlanta, en Géorgie. La jeune femme en est persuadée : elle a perdu son travail parce qu’elle a commencé à poser des questions gênantes à ses supérieurs hiérarchiques.

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Dawn Wooten dénonce une gestion calamiteuse de l’épidémie de Covid-19 dans le centre de détention, mais surtout un nombre important d’hystérectomies pratiquées sur les femmes latino-américaines. « Plusieurs détenues m’ont dit être allées voir le médecin et avoir fait l’objet d’une stérilisation sans en avoir été informées. Un médecin en particulier pratique des hystérectomies sur à peu près tout le monde », raconte la lanceuse d’alerte.

Dans la plainte de 27 pages que quatre ONG ont déposée, se trouve aussi le récit d’une détenue : « Cela ressemble à un camp de concentration expérimental. C’est comme s’ils faisaient des expériences sur nos corps ». Le leader de la minorité démocrate au Congrès de Géorgie a demandé dans une lettre aux autorités de suspendre immédiatement et jusqu’à la fin de l’enquête la licence de l’entreprise privée LaSalle Corrections qui est en charge du centre de détention à Ocilla.

Avec RFI