États-Unis : la Chambre limite les pouvoirs militaires de Trump contre l’Iran

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Contrôlée par les démocrates, la Chambre des représentants américaine a approuvé ce jeudi une résolution destinée à limiter les pouvoirs militaires de Donald Trump dans le cadre des opérations militaires contre l’Iran.

Ce texte, qui sera soumis au Sénat, stipule que le président ne pourra pas engager d’action militaire contre l’Iran sans l’accord du Congrès.

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Le texte est symbolique mais représente un nouveau camouflet pour le président Donald Trump, six jours après que le chef l’État ait ordonné l’assassinat du général Qassem Soleimani.

Avec ce vote, le Congrès respecte “son devoir de protéger les Américains”, plaide la présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi.

Le texte exhorte Donald Trump à “mettre fin” à l’emploi des forces armées américaines contre l’Iran, sans l’accord du Congrès. Il reconnaît, toutefois, le “droit inhérent” du gouvernement à agir pour défendre les États-Unis “face à une attaque armée imminente”.

Présentée par une élue démocrate et ex-analyste de la CIA, Elissa Slotkin, la résolution a été adoptée par 224 voix pour, et 194 contre, avec le soutien remarqué de trois républicains. Prenant soin de souligner que la résolution “ne critique pas le président”, Matt Gaetz, d’ordinaire grand défenseur de Donald Trump, a expliqué son vote en se disant contre une “nouvelle guerre éternelle au Moyen-Orient”.

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Donald Trump défend “devoir prendre des décisions en une fraction de secondes”

Les démocrates ne décolèrent pas depuis la frappe américaine qui a tué un puissant général iranien, Qassem Soleimani, la semaine dernière, suivie de frappes de missiles iraniens mercredi sur des bases utilisées par l’armée américaine en Irak. Nancy Pelosi accuse notamment Donald Trump d’avoir mené une opération “disproportionnée et provocatrice” sans “consulter le Congrès”, seul habilité à déclarer la guerre selon la Constitution.

“Je n’ai pas l’obligation” de solliciter le Congrès avant d’ordonner d’éventuelles nouvelles frappes, s’était, plus tôt, indigné le milliardaire depuis la Maison Blanche. “Et je ne devrais pas avoir à le faire”, avait-il ajouté, “car on doit parfois prendre des décisions en une fraction de seconde.” Il a également justifié sa décision en déclarant que Qassem Soleimani complotait pour faire exploser l’ambassade des États-Unis à Bagdad.

La Maison Blanche a critiqué l’adoption de cette résolution, la décrivant comme “ridicule” et la qualifiant de “manoeuvre politique” destinée à nuire à l’autorité du président pour protéger les intérêts américains au Moyen-Orient.

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La résolution entre les mains du Sénat

Il appartient désormais au Sénat, où les républicains sont majoritaires, de se prononcer sur la résolution. Si deux sénateurs républicains ont déjà déclaré qu’ils la soutiendraient, il semble toutefois encore difficile que le texte soit adopté par la chambre haute, où le soutien au milliardaire reste solide.

Et même si la résolution franchissait les deux étapes du Congrès, elle n’aurait pas valeur de loi. Il ne s’agit que d’un “vote spectacle”, a ainsi taclé le chef de la minorité républicaine, Kevin McCarthy.

Exprimant officiellement l’opinion du puissant Congrès, son adoption définitive n’en représenterait pas moins un revers cinglant pour Donald Trump.

Avec AFP et Reuters

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