États-Unis : les 1 223 autres candidats à la présidentielle du 3 novembre

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En réalité, il n’y a pas que 2 candidats à la Maison Blanche.

Le cru 2020 des candidats à la Maison-Blanche est éclectique. On n’entend parler que de Joe Biden et de Donald Trump pour l’élection du mardi 3 novembre, mais il y a, comme tous les quatre ans, une foule d’aspirants plus ou moins farfelus. Au total, 1 225 se sont enregistrés auprès de la Commission fédérale des élections. Neuf d’entre eux se sont qualifiés pour avoir leur nom sur le bulletin de vote dans au moins cinq États.

Ils n’ont aucune chance : le dernier président des États-Unis élu en indépendant remonte à 1848. Cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas d’impact. S’ils se présentent, c’est, en général, pour promouvoir un thème qui leur tient à cœur, en espérant que les grands partis le reprendront à leur compte. Mais le principal effet de leur candidature, c’est la déperdition des suffrages. En 1992, Ross Perot, candidat indépendant, a raflé 19 % des voix, ce qui a coûté à George H. W. Bush sa réélection contre Bill Clinton. En 2000, George W. Bush a vaincu Al Gore de 537 voix en Floride, où le candidat écologiste Ralph Nader a reçu plus de 97 000 bulletins. En 2016, plus de 7,6 millions d’électeurs ont voté pour un candidat autre que Donald Trump ou Hillary Clinton, sans doute parce que les deux étaient peu populaires.

Cette année, les indépendants ont eu du mal à se faire entendre et à lever des fonds, parce que l’élection est devenue un référendum sur Trump. Beaucoup d’entre eux ne figurent pas sur les bulletins de vote dans assez d’États pour avoir une chance de remporter les 270 voix nécessaires au collège électoral pour gagner la présidence. Ce qui avantage d’ailleurs Joe Biden, puisque les électeurs enclins à voter indépendant sont en général plus à gauche.

Parmi les plus connus, il y a Jo Jorgensen, 63 ans, du Parti libertarien. Elle plaide pour limiter le rôle de l’État, amener les troupes américaines à la maison et transformer les États-Unis en « une Suisse géante », armée, mais neutre. Howie Hawkins, 67 ans, veut sabrer aux trois quarts les budgets militaires et utiliser cet argent pour un « Green New Deal », une révolution écolo.

Et puis, il y a Kanye West. Le rappeur a annoncé, début juillet, sa candidature à la présidentielle sous la bannière du Birthday Party, parce que, « lorsqu’on aura gagné, ça va être l’anniversaire de tout le monde ».

Don Blankenship, l’ex-PDG de Massey Energy, un producteur de charbon et ex-prisonnier, soutient des positions très trumpistes : il défend la fin de l’avortement, la construction du mur à la frontière…

Brock Pierce, lui, est un ancien enfant acteur qui a joué dans Mighty Ducks, les films de Disney sur le hockey. Il s’est reconverti dans la tech et est devenu milliardaire de la cryptomonnaie. À 39 ans, il milite pour une sécurité sociale à la française, la légalisation de la marijuana.

Source : Le Point

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