C’est « un massacre qui a eu lieu durant environ vingt-quatre heures les 28 et 29 novembre, de la part des troupes érythréennes, en réaction à une attaque d’un petit groupe de combattants sur une base érythréenne dans la ville d’Aksoum » , selon le consultant Jean-Baptiste Gallopin, qui a collaboré avec Amnesty International.
Il y a dix jours, certaines sources rapportaient les informations d’un professeur qui signalait des massacres et de la terreur pendant plusieurs semaines dans la ville d’Aksoum. Pour le moment, il est compliqué de se prononcer sur un bilan. L’ONG, toutefois, estimerait ce bilan à plusieurs centaines de morts.
En effet, conduire une investigation est particulièrement pénible. Pour cause, la province du Tigré est encore profusément coupée du monde, sans réel accès ni télécommunications.
Amnesty International déplore de nombreux crimes de guerre commis à Aksoum impliquant notamment, les troupes érythréennes, alliées d’Addis-Abeba dans ce conflit. « Le massacre était la culmination d’une série de violations qui a été précédée de bombardements indiscriminés suivis d’exécutions extra-judiciaires. Durant cette période, les forces érythréennes ont également pillé la ville d’Aksoum à grande échelle et de manière vraiment systématique. »
L’ONG sollicite la tenue d’une enquête pilotée par les Nations unies. Le gouvernement éthiopien d’ores et déjà a opposé son refus au cours du mois de décembre, estimant pouvoir se passer « baby-sitter » pour mener des enquêtes indépendantes.
Avec RFI