En Ethiopie, les élections législatives, plusieurs fois reportées, se tiendront dans une semaine, alors que le pays est de plus en plus isolé diplomatiquement en raison de la situation dans le Tigré. Les États-Unis et l’Union européenne effectivement avaient une fois de plus appelé à un cessez-le-feu humanitaire, le jeudi 10 juin dernier.
Et dimanche, ce sont les chefs d’État du G7 qui ont « exhorté » les belligérants à « une cessation immédiate des hostilités », un « accès humanitaire sans entrave », « le retrait immédiat des forces érythréennes » et un « processus politique plus large et inclusif ».
Le même jour, le pape François, depuis la place Saint-Pierre à Rome, a déclaré que les fidèles catholiques étaient « proches » des Tigréens et a espéré « que la violence cessera immédiatement, que la nourriture et les soins seront garantis à tous et que l’harmonie sociale sera rétablie dès que possible ».
Néanmoins, l’Éthiopie reste de marbre. Seul le ministère éthiopien des Affaires étrangères a réagi aux déclarations américano-européennes, et se dit « déçu » par les efforts « visant à saper l’unité, l’intégrité territoriale et la cohésion de l’État éthiopien, sous couvert de préoccupation humanitaire ».
Pour sa part, le Premier ministre Abiy Ahmed a fait une longue allocution ce dimanche 13 juin 2021, à l’occasion d’un événement public, sans faire allusion à ces critiques. Il a simplement appelé les Éthiopiens à voter massivement lundi prochain, pour « les premières élections libres et équitables » jamais tenues dans le pays.