Leader incontestable du vestiaire du FC Barcelone, Gerard Piqué avait, après la déroute face au Bayern Munich (2-8), fait savoir qu’il était prêt à laisser sa place à du sang neuf pour que son club de coeur retrouve son standing. « S’il faut mettre du sang frais pour améliorer les choses, je suis le premier à vouloir m’en aller s’il le faut. »
Deux mois plus tard, il fait partie des quatre joueurs à avoir prolongé leur contrat (jusqu’en 2024 !). De quoi lui attirer les foudres de quelques-uns de ses partenaires. En effet, alors que la majeure partie de l’effectif ne peut plus encadrer le président Josep Maria Bartomeu, l’annonce surprise de la prolongation de Piqué (et de Ter Stegen, de Jong et de Lenglet) aurait été vécue comme une trahison par certains.
Bartomeu, lui, peut se frotter les mains d’avoir réussi à blinder quatre cadres. Mais encore une fois, Piqué a surpris son monde. Ainsi, après avoir irrité certains coéquipiers, le joueur s’est attaqué… au président qui l’a récemment prolongé.
Piqué s’attaque à la gestion du Barça
Premier reproche : le fameux Barçagate (les dirigeants culés auraient engagé une entreprise pour nuire médiatiquement à certains cadres du vestiaire). « Ma relation avec le président peut être cordiale. Mais c’est une folie que le club ait dépensé de l’argent pour nous critiquer », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à La Vanguardia, avant d’attaquer publiquement l’un des conseillers de Bartomeu directement impliqué dans cette affaire. « Il travaille toujours pour le club, c’est très douloureux. »
Ensuite, Piqué a reproché la façon de faire du Barça dans le dossier des baisses de salaires. « Les formes employées par le club ont été très mauvaises. Nous sommes en désaccord total », avant d’expliquer sa prolongation surprise. « Le Barça m’a tout donné, donc je me suis mis à sa disposition. » Car pour rappel, Piqué aurait prolongé en baissant son salaire de 50%.
Piqué a également évoqué d’autres sujets chauds tels que le licenciement d’Ernesto Valverde l’hiver dernier. « Ce n’était pas cohérent de virer l’entraîneur en plein milieu de la saison alors que nous étions leaders. » Ou encore le malaise de Lionel Messi. « Je lui ai demandé de tenir. Le Camp Nou doit porter son nom. Messi le mérite. » Enfin, Piqué s’étonne que « des personnes comme Guardiola, Xavi, Puyol ou Valdés ne soient plus au club. Il faut les retenir, ils font partie de l’histoire ».
Avec Footmercato