Le célèbre chanteur congolais, le grand Ferre Gola, est en prison depuis quelques mois déjà. Le chanteur a été arrêté à la suite d’une plainte qu’aurait déposée l’une de ses filles pour lui avoir porté main. C’est avec le cœur brisé que le chanteur a adressé à sa fille une lettre qui a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux.
“Bonjour ma fille,
Je t’écris depuis ma cellule où tu m’as envoyé croupir pour trois mois. Mon nom est Bataringe Gola Herve. Je suis artiste musicien congolais. Je suis le 3e fils de ta grand-mère Marie Makiesse, une mère vaillante qui s’est battue pour donner une bonne éducation à ses enfants.
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Ma fille Osias,
Tes choix de vie et ta conduite m’ont poussé à bout et j’ai franchi une limite, celle de mettre main sur mon enfant. Je suis un artiste, une personnalité publique. Cette vie d’artiste m’a fait commettre certaines erreurs de jeunesse.
Comme tu le sais, tu es l’une de mes 18 enfants. Je ne suis pas un homme parfait. Je crois même que j’ai beaucoup de défauts. Je t’ai battue parce qu’un père n’a pas vocation à voir sa fille s’exhiber sur les réseaux sociaux et cheminer dans une vie de débauche. Pour avoir essayé de te protéger, je me retrouve emprisonné à la suite de ta plainte.
Ma Fille Osias,
Je suis né au Congo dans une famille pauvre. Je suis un enfant du quartier Bandal. Maman Marie Makiesse ta grand-mère, s’est débrouillée pour nous éduquer.
Elle n’a jamais fait la prostitution pour nous préparer le Mpondu ( feuilles de manioc ). Nous n’avions rien comme biens, mais notre coeur était rempli de joie, de dignité et d’amour. Ma mère m’a appris à rester digne et fier de moi. Faute de moyen, je n’ai pas pu faire des longues études. Je n’avais que ma voix pour changer le monde. Ferre Gola s’est battu pour intégrer le Wengue Music en 1997.
J’y ai appris les ficelles du métier. Parfois, je n’avais pas de sous pour me rendre aux répétitions. Je m’y rendais à pied. J’ai connu des hauts et des bas. Je connais la douleur du mépris et de l’indifférence. Pendant ces moments difficiles, je n’avais pas mon père pour m’empêcher de commettre certaines erreurs”, peut-on lire.