Les six milliardaires africains les plus riches ont plus de richesse que 50% de la population du continent, soit environ 678 millions de personnes, rapporte Oxfam.
En novembre 2021, les magnats africains les plus riches étaient le Nigérian Aliko Dangote avec une richesse évaluée à 13,5 milliards de dollars (1,5 billion de KSh), suivi de Nassef Sawiris d’Egypte qui a 8,2 milliards de KSh (929 milliards de KSh).
En troisième position se trouve Nicky Oppenheimer d’Afrique du Sud qui commande 7,9 milliards de dollars (895 milliards de KSh).
Les positions quatre et cinq sont détenues par les Nigérians Mike Adenuga et Abdulsamad Rabiu à 6,5 (737 milliards de KSh) et 4,9 milliards de dollars (555 milliards de KSh) respectivement.
Selon le rapport, les deux personnes les plus riches du Kenya, Sameer Naushad Merali et Bhimji Depar Shah, détiennent plus de richesses que 16,5 millions de Kenyans.
Violence économique
L’inégalité extrême est une forme de violence économique, car les politiques structurelles et systémiques ont tendance à favoriser les riches tout en nuisant aux pauvres.
Les statistiques du rapport indiquent en outre que la richesse des 10 hommes les plus riches a doublé tandis que les revenus de 99% de l’humanité ont continué à diminuer au cours des deux dernières années.
À l’échelle mondiale, les 1 % les plus riches ont capté près de 20 fois plus de richesse mondiale que les 50 % les plus pauvres de l’humanité depuis 1995, et on estime que 39 millions de plus ont été poussés dans l’extrême pauvreté ces dernières années.
Les niveaux d’inégalité en Afrique ont été aggravés par la pandémie de COVID-19, car de plus en plus de soutiens de famille sont morts faute de soins hospitaliers essentiels ou d’oxygène lorsqu’ils en avaient besoin.
Oxfam propose la nécessité de redistribuer les richesses et de réprimer la violence économique qui continue de tourmenter le monde.
Cela ne peut être réalisé qu’en mettant en place des politiques, des systèmes et des lois qui s’attaquent activement à la capture extrême de la richesse et des revenus par les plus riches de la société.
Selon Oxfam, cela contribuerait à faire en sorte que les gains du marché, du secteur privé et de la mondialisation soient dirigés de manière plus affirmée vers les gens ordinaires.