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France / Affaire de viol : Gérald Darmanin entendu par les juges

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Gérald Darmanin a été entendu lundi 14 décembre 2020 par les deux juges d’instruction qui instruisent la plainte pour viol déposée par Sophie Spatz-Patterson, selon nos informations, confirmées de source judiciaire. Le ministre de l’Intérieur avait été convoqué il y a dix jours, mais ses avocats avaient demandé un report en raison d’un agenda très chargé, en pleine polémique parlementaire et médiatique sur l’article 24 de la loi sur la sécurité globale.

Ainsi que l’annonçait sa convocation, les deux magistrats ne l’ont pas mis en examen, mais ont opté pour le statut intermédiaire de témoin assisté, qui permet au ministre d’avoir accès au dossier d’instruction. À ce stade, les magistrats considèrent donc ne pas avoir en leur possession d’indices graves et concordants laissant penser que l’infraction est caractérisée.


Dans une interview accordée au Point fin juillet et publiée en août, le « premier flic de France » affirmait avoir hâte d’être entendu par un magistrat depuis qu’une décision de la cour d’appel de Paris en juin avait entraîné la réouverture de cette procédure pour viol. Un dossier qui avait été auparavant classé sans suite et frappé d’un non-lieu.

Relations sexuelles en échange d’une faveur

La plaignante, « Sophie Spatz », alias Olga Patterson, affirme avoir démarché Gérald Darmanin, en 2009, pour qu’il intercède en vue d’effacer de son casier judiciaire une condamnation pour chantage et appels malveillants envers un ancien compagnon. Sophie Spatz explique que l’homme politique l’aurait alors contrainte à une relation sexuelle en échange de ses faveurs. À l’époque des faits, l’actuel ministre de l’Intérieur était chargé de mission au service juridique de l’UMP.

Sans nier la relation sexuelle, consentie, selon lui, Gérald Darmanin s’en était expliqué ainsi dans La Voix du Nord : « Je ne veux pas faire pleurer dans les chaumières. Mais il faut quand même mesurer ce que c’est que d’être accusé à tort, de devoir expliquer à ses parents ce qu’il s’est passé parce que c’est vrai, j’ai eu une vie de jeune homme. »

source : lepoint.fr