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France / Attaque au couteau : ce que l’on sait de l’assaillant présumé

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Abdallah Ahmed-Osman, l’homme qui a été interpellé après l’attaque au couteau qui a causé la mort de deux personnes samedi à Romans-sur-Isère, est un réfugié soudanais, né le 1er janvier 1987 à Tendelti. Cet homme de nationalité soudanaise est entré en France en août 2016, a obtenu le statut de réfugié fin juin 2017 et le mois suivant un titre de séjour de dix ans par la préfecture de la Drôme.

Ahmed-Osman a d’abord vécu à Moras-en-Valloire, dans le nord du département, «accompagné par les services de l’État et le Secours catholique», selon un communiqué du maire de la commune, Aurélien Ferlay. «Rien, absolument rien, ne laissait présager (son) acte immonde». Un de ses voisins de l’époque, Bruno, a déclaré à l’AFP qu’il était «quelqu’un de très discret, limite timide, souriant, aimable».

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Il se serait installé fin 2019 dans le centre de Romans-sur-Isère dans un logement à quelques mètres des lieux de l’attaque. Début 2020, il a obtenu un certificat professionnel de maroquinerie, et travaillait dans une entreprise spécialisée dans le secteur. «C’était un jeune homme très discret, apprécié de tous, travailleur. On n’a rien vu venir, c’est terrible !», a déclaré un membre de la direction au quotidien régional Le Dauphiné Libéré.

L’assaillant de Romans-sur-Isère «ne se sentait pas bien depuis plusieurs jours» et était «assez aigri» à cause du confinement, selon les déclarations de plusieurs témoins rapportées à l’AFP par une source proche de l’enquête.

«Un homme a engagé un parcours terroriste» : à Romans-sur-Isère, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner s’est exprimé après l’attaque au couteau meurtrière dans cette ville du sud-est de la France le 4 avril 2020.

Abdallah Ahmed-Osman est inconnu des services de police ou de renseignement français ou européens et n’avait «a priori pas d’antécédents médicaux», d’après le parquet national antiterroriste (PNAT). «À notre connaissance, il aurait agi seul», a affirmé dimanche sur France Inter le secrétaire d’État à l’Intérieur, Laurent Nuñez.

Lors d’une perquisition chez lui, les enquêteurs ont retrouvé six téléphones et une clé USB.

Samedi, deux autres Soudanais ont été placés en garde à vue. Le premier, «un ami», a 28 ans, est également réfugié et a été rapidement interpellé au domicile d’Abdallah Ahmed-Osman. Il est «inconnu de tous les services», selon une source proche de l’enquête. «Il a dit qu’il venait voir son copain parce qu’il allait pas bien», a déclaré un témoin.

Lors de la perquisition au domicile de Valence de ce second homme, les policiers ont arrêté un troisième homme, demandeur d’asile depuis le 2 mars.

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Les premiers éléments de l’enquête sur Abdallah Ahmed-Osman ont montré une volonté de «troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur», selon le PNAT.

De même source, lors d’une perquisition à son domicile, ont été trouvés «des documents manuscrits à connotation religieuse dans lesquels l’auteur des lignes se plaint notamment de vivre dans un pays de mécréants», «a priori» écrits par lui.

Aucune référence au groupe djihadiste État islamique ou une autre organisation terroriste n’a toutefois été trouvée «à ce stade, mais les exploitations commencent à peine», soulignent deux sources proches de l’enquête. «Il n’a jamais présenté un signe de radicalisation», a déclaré son employeur au Dauphiné Libéré.

Selon une source proche de l’enquête, l’homme de 33 ans a dit aux enquêteurs «ne pas se souvenir de ce qui s’est passé». Une expertise psychiatrique, prévue dimanche, a été repoussée.

Avec Le Figaro