Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

France : cette lettre d’un violeur à sa victime indigne tout le pays

Facebook
Twitter
WhatsApp

Ce lundi 8 mars, le journal français Libération a publié la lettre d’un violeur à sa victime. Intitulé « ‘Je t’ai violée, Alma’, Lettre d’un agresseur à sa victime », la lettre a suscité de l’indignation chez la plupart des Français et provoqué une vague de désapprobations et de colères. Il s’agit, en effet, d’un texte où le violeur, prénommé Samuel, explique à sa victime Alma les raisons de son geste.

Le 15 avril 2019, Alma, une étudiante alors âgée de 18 ans, est violée par son petit ami de l’époque. Après ce crime, elle s’enfonce peu à peu dans la dépression, jusqu’à être hospitalisée dans une clinique psychiatrique en décembre 2020 où elle se trouve toujours.

Il y a deux semaines, une infirmière lui transmet une lettre de son violeur. « Contre toute attente, pour la première fois depuis mon agression, je me suis sentie apaisée », commente-t-elle auprès de Libération. « C’est difficile à décrire, mais en lisant les premières lignes, une vague de soulagement m’a envahie. Le mot “viol” était écrit noir sur blanc. Mon violeur reconnaissait ce qu’il m’avait fait. Samuel reconnaissait m’avoir détruite».
Dans son texte qui a pour titre “j’ai violé. Vous violez. Nous violons”, Samuel regrette son geste : « Le viol que j’ai fait est certainement d’une banalité extrême et dangereuse », explique-t-il.

« Nous nous bagarrions une ultime fois sur le lit, comme pour éprouver encore le contact puissant et ravageur de l’autre sur notre corps. Je sentais une rage profonde, rendue explicite par la violence que l’on se portait. J’ai perdu le contrôle. Pourtant calme de nature, j’ai senti une cascade de rage se déverser en moi. De plus en plus de violence. De plus en plus d’intensité. De moins en moins de considération de l’autre. Je n’ai rapidement plus existé que par les émotions extrêmes et rares que j’éprouvais. Elle, comme morte, s’effaçait lentement dans mon regard devenu primordial et animal. J’ai violé », ajoute-t-il.

Contacté par le quotidien, le violeur a reconnu son acte et se dit prêt à assumer les conséquences judiciaires éventuelles. Alma, de son côté, déclare qu’elle ne souhaite pas l’incarcération de son agresseur, mais qu’il soit soigné.

Avec BFMTV