Dans un avis rendu le vendredi 18 septembre 2020, la Haute autorité de Santé estime que les tests salivaires peuvent être utilisés dans le cadre du dépistage du coronavirus. Mais uniquement chez des personnes présentant des symptômes de la maladie. En effet, l’instance ne les recommande pas aux personnes sans symptômes, chez qui “on raterait plus de 75 %” des infections en raison de performances insuffisantes, a indiqué Dominique Le Guludec, la présidente du Collège de la Haute Autorité de Santé.
Ces tests permettent de déceler la présence du matériel génétique du coronavirus à partir d’un simple prélèvement de salive. Cet avis a été rendu “à partir de l’analyse des études disponibles, et notamment des résultats préliminaires de l’étude COVISAL (Guyane), qui a bénéficié d’un forfait innovation et démarré en août”, a souligné l’instance.
Uniquement pour des personnes présentant des symptômes
La Haute autorité de Santé a précisé qu’elle était favorable à l’utilisation et au remboursement de ces tests chez les patients symptomatiques. Il faut notamment que les signes soient apparus depuis moins de sept jours, que le malade ne soit pas hospitalisé. “On conseille de réserver (les tests salivaires) en priorité à ceux pour qui le test dans le nez est difficile”, a également expliqué Dominique Le Guludec. Parmi elles, les enfants qui ont une rhinite, les personnes très âgées ou celles qui ont des troubles psychiques.
Pour tous les autres cas, notamment asymptomatiques, “le prélèvement nasopharyngé reste le test de référence”, a insisté la Haute autorité de Santé. Selon elle, “l’étude COVISAL a révélé de très faibles performances du test salivaire sur des personnes asymptomatiques : 3/4 n’étaient pas détectées”. Le virus est en effet moins présent dans la salive que dans le nez. Ainsi, le test est moins fiable.
Une paire d’Air Jordan 1 vendue à un prix record le jeudi 13 août (Photo)
Un test “plus facile et moins désagréable”
L’instance a tout de même pointé les avantages de cette technique de dépistage : cela permet de faciliter les prélèvements, de réduire les risques de contamination du personnel soignant et de fournir des tests moins désagréables pour les patients, contrairement au test PCR qui nécessite d’introduire un long écouvillon dans le nez. Le test salivaire est, en effet, complètement indolore”. Les pouvoirs publics espèrent que l’arrivée des tests salivaires permettra de réduire les délais des tests, actuellement trop longs. Le test salivaire nécessite de “cracher dans un tube” : il “peut être fait en médecine générale, on peut le faire chez soi, il suffit comme pour un test urinaire de l’apporter au laboratoire”, selon la professeure.
source : .francebleu.fr
#COVID19 | La HAS rend un avis sur l’utilisation des tests virologiques (RT-PCR) sur prélèvement salivaire
Intérêt
▪ Faciliter les prélèvements
▪ Réduire les risques de contamination du personnel soignant
▪ Fournir un test moins désagréable pour les patientsThread ⤵ pic.twitter.com/K2ZG7mTNkC
— Haute Autorité de santé (@HAS_sante) September 18, 2020