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France : des députés quittent une réunion pour protester contre la présence d’une femme voilée

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Afin de dénoncer un acte qui va à l’encontre du principe de laïcité, des députés de l’Assemblée nationale ont quitté ce jeudi 17 septembre 2020 une réunion de la commission d’enquête sur le Covid-19 à laquelle assistait une représentante de l’Unef, voilée. 

Les parlementaires participaient à l’audition de représentants de syndicats étudiants dans le cadre de la nouvelle commission d’enquête «pour mesurer et prévenir les effets de la crise du Covid-19 sur les enfants et la jeunesse», créée à l’initiative de la communiste Marie-George Buffet (Seine-Saint-Denis) qui en est rapporteur. Après la prise de parole des syndicalistes étudiants, le député du Pas-de-Calais (LR) Pierre-Henri Dumont, faisant un «rappel au règlement», s’est indigné du voile porté par la vice-présidente de l’Unef, Maryam Pougetoux, en estimant qu’il s’agissait d’un «acte communautariste délibéré» qui enfreignait «le principe de laïcité auquel doit s’astreindre notre Assemblée». 

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L’argument a été battu en brèche par la présidente de la commission, l’élue de Haute-Garonne Sandrine Mörch, qui a déploré un «mauvais procès» en rappelant qu’«aucune règle n’interdi[sait] le port de signe religieux pour les personnes auditionnées». Un «faux débat» Les députés LR qui ont quitté la salle ont été rejoints par Anne-Christine Lang (LREM), pour laquelle le «port du hijab» est «incompatible» avec ses «valeurs». «Je ne peux accepter qu’au sein de l’Assemblée nationale, le cœur battant de la démocratie […], nous acceptions qu’une personne se présente en hijab devant une commission d’enquête», a-t-elle indiqué, citée par l’agence de presse. 

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Sa collègue Sandrine Mörch lui a rétorqué qu’elle ne laisserait pas «ce faux débat autour du voile rentrer dans cette commission censée travailler sur l’avenir et le présent de la jeunesse dans une situation très compliquée». Maryam Pougetoux avait été au cœur d’une polémique en 2018 lorsque plusieurs personnalités politiques, dont Marlène Schiappa alors secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, avaient critiqué l’Unef, syndicat étudiant de gauche, pour avoir désigné une étudiante voilée comme porte-parole.