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France : la chanteuse et autrice engagée, Anne Sylvestre est morte

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Elle était l’un des plus grands talents de la chanson française et n’a sans doute jamais été célébrée à sa juste valeur. La chanteuse Anne Sylvestre est décédée. « Une sorcière comme les autres nous a quittés dans la soirée du 30 novembre 2020, à l’âge de 86 ans, des suites d’un AVC à Paris », a annoncé dans un communiqué Sébastien d’Assigny, son attaché de presse historique.

Si ses « fabulettes » pour enfants lui ont valu d’avoir laissé son nom à des écoles, son répertoire est surtout riche de chansons engagées, comme Non, tu n’as pas de nom, sur l’avortement, sortie en 1973, deux ans avant la loi Veil. « Quand il y a tant de choses à dire, il vaut mieux, simplement dire merci. Merci Anne, pour tout. Nous t’aimions tant », a réagi ce mardi midi Vincent Delerm sur son compte Instagram, en postant une photo de l’artiste.

« Que les Victoires de la musique n’aient toujours pas rendu hommage à Anne Sylvestre n’est pas une erreur, c’est une faute colossale. Celle qui fut, après Nicole Louvier, la première femme en France à écrire ses chansons, en a déjà proposé plus de 800 en soixante ans de carrière. Des textes aux mille nuances : indignés, tendres, ironiques, mais jamais tièdes », écrit à son sujet Thomas Pawlowski dans Les 1.000 chansons préférées des Français (Glénat).

« J’aime bien faire des chansons pour rassurer les gens »

Les gens qui doutent, sortie en 1977, est sans conteste l’un des plus fameux titres de son répertoire. « Quand j’ai écrit cette chanson, je n’ai absolument pas pensé que c’était quelque chose d’important. Elle est née parce que je me trouvais aux prises avec des gens qui étaient remplis de certitudes et qui me cassaient les pieds. On continue sans cesse de me parler de cette chanson. Je n’aurais jamais imaginé qu’il y avait autant de personnes qui doutaient. J’aime bien faire des chansons pour rassurer les gens, les consoler », déclarait Anne Sylvestre à RFI en octobre 2017.

Dans cette chanson-phare, elle chantait : « J’aime les gens qui doutent, mais voudraient qu’on leur foute la paix de temps en temps et qu’on ne les malmène jamais quand ils promènent leurs automnes au printemps, qu’on leur dise que l’âme fait de plus belles flammes que tous ces tristes culs et qu’on les remercie qu’on leur dise, on leur crie « Merci d’avoir vécu ! ».

source : 20minutes.fr