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France : la galère d’un étudiant béninois confiné dans son studio de 9 mètres carrés

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A 25 ans, Octave, étudie à Besançon depuis bientôt trois ans. Originaire du Bénin, il n’a pas pu rejoindre sa famille pour le confinement. Il est donc seul dans sa chambre de 9 m² dans la cité universitaire Canot, rue Antide Janvier, à Besançon.

Octave Vianou cumule une licence en administration économique et sociale avec un emploi d’agent de ménage la nuit dans un fast food. Mais confinement oblige, la fermeture des restaurants l’a laissé au chômage partiel. Privé d’une partie de son salaire, il se serre la ceinture.

Pendant le confinement, il ne sort que pour faire des courses : “je prends de la nourriture africaine, des pâtes ou du riz”. Son budget est restreint. Dans son placard : des briques de sauce tomate et des conserves. Octave passe le plus clair de son temps à son bureau. Entre les cours en ligne et les appels vidéos à ses parents et amis, le jeune homme reste dans un coin de sa chambre.

in-2-France la galère d’un étudiant béninois confiné dans son studio de 9 mètres carrés

in-2-France la galère d’un étudiant béninois confiné dans son studio de 9 mètres carrés

“Quand on entre, à droite il y a mon placard avec ma nourriture, mes vêtements, un micro-onde, un petit frigo. A gauche une petite douche. En face ma télévision et dans le coin tout à gauche un lit une place et au fond mon bureau”, décrit Octave. Malgré son masque, on devine le sourire de l’étudiant. Positif, il se réjouit d’habiter au quatrième étage et d’avoir une “belle” vue sur le Doubs.

Malheureusement, depuis trois ans qu’il habite ici, il n’a toujours pas rencontré ses voisins. “Je ne sais pas qui habite à côté, je ne les ai même jamais croisés, aucune idée de si c’est une femme ou un homme”. En parcourant les longs couloirs, on entend des voix, d’autres étudiants sont restés confinés ici, mais personne dans la cuisine commune, personne dans le hall, pas un chat.

Des groupes de discussion en ligne pour maintenir le lien pendant le confinement

Alors Octave et son association (ARBO : Association des résidents de la Bouloie) ont décidé de créer des groupes de conversation sur l’application pour smartphone Messenger, pour permettre aux étudiants de se rencontrer et de garder le contact pendant le confinement.

Avec FranceBleu