Le Président Macron s’est donné 24 heures avant de rompre le silence sur la mort de son prédécesseur lointain.
Au lendemain de la disparition de Valéry Giscard d’Estaing décédé ce mercredi 2 décembre «des suites du Covid», Emmanuel Macron a salué sa mémoire lors d’une brève allocution solennelle d’à peine plus de 5 minutes, prononcée depuis la Salle des fêtes de l’Élysée.
«J‘appartiens à une génération qui est née sous sa présidence et qui, sans doute, n’a pas toujours mesuré à quel point Valéry Giscard d’Estaing avait, pour elle, changé la France», a reconnu le chef de l’État, qui fêtera ses 43 ans le 21 décembre prochain.
«Sans que nous en ayons toujours conscience, nous marchons dans ses pas. Son septennat a marqué notre pays et nos vies», a-t-il ajouté, citant «la défense des femmes et leur promotion à de hautes responsabilités ; le divorce par consentement mutuel ; la majorité civile à 18 ans ; l’interruption volontaire de grossesse ; l’intégration de ceux des nôtres qui sont en situation de handicap…» «Par les transformations engagées, par les réformes menées, l’action déployée, par son œuvre et sa pensée, (il), habite aujourd’hui nos vies, sans doute plus encore que nous ne le pensons», a-t-il résumé.
Un hommage européen au Parlement de Strasbourg le 2 février 2021
Pour respecter la «pudeur» de «VGE», Emmanuel Macron a confirmé que « ses obsèques se dérouleront dans l’intimité familiale », en Auvergne. «En accord avec son épouse, ses enfants et ses petits-enfants (…), je décréterai un jour de deuil national le mercredi 9 décembre» prochain, a-t-il toutefois précisé.
«Les Français qui le souhaitent pourront écrire quelques mots d’hommage dans nos mairies et à Paris, au Musée d’Orsay, ce haut lieu de culture que nous lui devons », a-t-il poursuivi. Ces lieux pourraient donc être exceptionnellement autorisés à accueillir du public dès ce week-end, malgré le confinement, sous réserve d’un protocole sanitaire très strict.
Pour saluer la mémoire de «l‘Européen» que fut Giscard, architecte du Conseil européen et artisan du traité constitutionnel, Emmanuel Macron a enfin annoncé qu’un hommage solennel sera organisé au Parlement européen de Strasbourg le 2 février 2021, «jour de sa naissance ».
Une manière de «faire mentir» l’«écrivain de cœur» de l’Académicien, Guy de Maupassant, qui résumait la mort ainsi : «Une vie, quelques jours et puis plus rien».
Avec LeFigaro